L'élection du 45ème Président des Etats-Unis a donc rendu son verdict. Ce sera Obama à nouveau qui pilotera la Maison blanche durant les quatre prochaines années. De fait, les marchés financiers sont surtout heureux d'avoir évité le pire avec ce scénario de 2000 où il fallut recompter les voix du scrutin très serré entre Bush et Gore, plongeant les indices boursiers dans le stress de l'attente. Toutefois, par la reconduction de son mandat, le locataire de Washington va se frotter d'emblée au "mur budgétaire" avec la crainte de grosses dissensions au sein des autorités politiques du pays. Ainsi, les traders vont scruter de très près les décisions à cet égard au risque que baisses des dépenses et hausses des impôts ne viennent entraver le timide redressement de la croissance de la bannière étoilée pour, en toile de fond, une récession prête à surgir...
Cependant avec Obama aux manettes, la communauté du trading sait que Bernanke restera à la tête de la Fed. Ainsi, la politique monétaire ultra-accommodante dispensée par l'édile de l'institut d'émission devrait continuer de nourrir les transactions en haute finance. Car Romney avait presque congédié le patron de la Federal Reserve au cas où il l'aurait emporté. Le Républicain n'acceptant pas toutes ces mannes d'argent sous forme de QE déversées dans le circuit, sans oublier des fed funds au ras des pâquerettes ayant le don d'agacer le candidat vaincu des urnes. Gageons en définitive selon ce que nous relations récemment dans notre analyse du forex trading, que si le Démocrate n'était pas le favori de Wall Street, les investisseurs sauront aussi lui trouver de grandes qualités !
En revanche, en Europe, la spéculation sera très attentive à l'acte qui se joue en Grèce ce mercredi : en effet, le Parlement doit impérativement accéder au plan de rigueur de Samaras en votant favorablement. Il y va assurément du déblocage de la fameuse tranche de crédit par la troïka à l'endroit de la périphérique, histoire qu'Athènes puisse arriver devant ses échéances dans une semaine avec de l'argent en poche. Sinon, le risque d'une faillite déclarée serait inévitable. L'enjeu est de taille et nul doute que les députés en sont conscients.
Techniquement, le cac40 en sauvegardant le seuil des 3450 semblait en position confortable notamment pour patienter sur le verdict final des élections us. Sur le marché des changes, l'euro rebondit légèrement au réveil face au dollar tandis que les bourses asiatiques accueillaient le résultat d'outre-Atlantique de manière stoïque. Tokyo, Shanghai, Hong-Kong ou Séoul se négociaient autour de l'équilibre. La bourse de Paris d'après nos projections pourrait très bien tergiverser dorénavant dans les parages des 3500 points. Une pointe d'excès sur le day trading au nord est néanmoins à même de nous envoyer lécher grosso modo les 3515 par exemple. Un reflux des cours en direction des 3470 paraît envisageable sur le trading intraday des actions tricolores. Sur le calendrier des statistiques, les ventes de détail chez les 17 et la production industrielle allemande rythmeront les courbes du palais Brongniart.
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