Près d’un mois après son émission, faisons le point sur l’évolution de l’obligation Bombardier au coupon de 8,75% remboursable en 2021.
Pricée sous le pair à 99% du nominal, cette obligation émise le 16 novembre dernier progresse sur le marché secondaire. Il faut désormais compter avec un cours de 102,50% du nominal pour pouvoir l'acheter, ce qui ramène le rendement annuel à 8,10%.
Les investisseurs ont donc revu quelque peu leurs exigences pour se positionner sur des obligations Bombardier, puisque ce dernier avait dû offrir un rendement de 9% à l'émission pour convaincre les investisseurs sur le primaire.
La coupure est fixée à 2.000 dollars, ce qui implique donc un risque de change. Le constructeur montréalais s’engage à verser les intérêts sur une base semestrielle, soit deux fois 4,375%, avec un premier versement prévu au mois de juin de l’année prochaine.
Bombardier est un émetteur jugé spéculatif par les agences de notation. Il est noté B3 et B- chez Moody’s et Standard & Poor’s, soit six crans en-dessous de la catégorie investissement.
Quelques commandes
Ces dernières semaines, le constructeur canadien a enregistré quelques contrats. Il a notamment conclu jeudi dernier une commande ferme de 165 millions de dollars avec Philippine Airlines, portant sur la livraison de cinq avions Q400, une gamme optimisée pour les vols court-courriers pouvant accueillir jusqu’à 90 passagers.
La commande, qui fait suite à une lettre d’intention datant de la mi-octobre, comprend également des droits d’achat sur sept autres appareils. Si le transporteur aérien officiel des Philippines exerçait tous ses droits, la vente atteindrait alors 400 millions de dollars.
Quelques jours plus tôt, le 5 décembre pour être précis, Bombardier Transport annonçait que la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) lui avait commandé 52 trains électriques supplémentaires, exerçant ainsi une option de 370 millions de dollars prévue dans un contrat signé en 2006.