La livre turque clôture un trimestre volatile sur un (nouveau) net recul face à l’euro. En trois mois, la monnaie a perdu de l’ordre de 5,5%, portant à près de 22% sa baisse depuis le coup d’État manqué du 15 juillet dernier.
A quinze jours du référendum constitutionnel, le 16 avril, visant à renforcer les pouvoirs du Président Recep Tayyip Erdoghan, Ankara souffre toujours d’une situation politique, sociale et économique sensible. Le pays subit un cocktail de facteurs négatifs : la guerre en Syrie, un climat social miné par les purges liées au putsch manqué, des consommateurs et des investisseurs déprimés, un tourisme en berne, un chômage en hausse, une inflation élevée, les tensions avec plusieurs capitales européennes ou encore des perspectives moroses de croissance.
Les agences dégradent
Ce bilan peu flatteur a incité les agences de rating à réviser leur opinion sur la note souveraine turque. Après Standard & Poor’s et Fitch en janvier dernier, Moody’s a abaissé à son tour la perspective associée au rating « Ba1 » d’Ankara. Elle est désormais « négative » (contre « stable »). En d’autres termes, un abaissement de la note n’est plus à exclure.
Certains restent malgré tout optimistes, à l’instar de William Zimmern, président du département macroéconomique du groupe pétrolier BP (LON:BP), qui a récemment déclaré que ‘la Turquie sera la onzième économie mondiale dans vingt ans, dépassant la Corée du Sud, le Canada et l’Italie’.
Un point d’entrée sur la devise ?
L’investisseur, confiant pour l’évolution de la livre et dans une optique de diversification de son portefeuille, dispose de plusieurs alternatives pour investir en monnaie turque, comme l’achat direct de devises ou l’acquisition d'obligations.
La Banque européenne d’investissement a notamment émis plusieurs emprunts dans cette monnaie, comme, par exemple, cette obligation remboursable le 27 mars 2019 et dont le coupon de 8,5% vient d’être payé. Elle est disponible à l'achat nettement sous le pair à 97,50% du nominal, correspondant à un rendement de 9,94%. La coupure est fixée à 1.000 livres (+/- 256 euros au taux de change actuel).
Cet emprunt, de type senior non sécurisé, est noté « AAA » auprès des trois grandes agences de notation, la meilleure note possible. En d’autres termes, le risque est quasi exclusivement porté sur la devise d’émission.
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