La livre britannique a grimpé après le discours du gouverneur de la Banque d'Angleterre au dîner de Mansion House hier, dans lequel il a déclaré que le premier relèvement des taux pourrait intervenir plus tôt qu'anticipé par les marchés. Le chancelier de l'Echiquier George Osborne a souligné que les prix immobiliers avaient atteint des niveaux historiques et risquaient de menacer la stabilité financière. Le GBP/USD a bondi à 1.6987 pour la première fois depuis le 6 mai (jour où il avait inscrit un pic à 1.6996). La dynamique haussière s'est accélérée. La résistance majeure s'établit à 1.6996/1.7000 (plus haut du 6 mai / barre psychologique), avec des stops au-dessus. L'EUR/GBP a plongé à 0.79869 pour la première fois depuis novembre 2012. Les conditions de survente laissent entrevoir une correction haussière avant le week-end. Le RSI se tient à 21%, la bande inférieure de Bollinger à 30 jours est à 0.80275. Des barrières d'options sont observées à 0.80300 et 0.80750 avant la clôture.
Au Japon, la banque centrale a maintenu le statu quo comme largement attendu. L'USD/JPY a reculé à 101.66, mais les demandes avant la MM200 (101.58) ont limité son repli en l'absence de motifs susceptibles d'accentuer son affaiblissement. La résistance se situe avant 102.20/23 (Fibonacci à 38.2% de la hausse d'octobre 2013 – janvier 2014 / pivot MACD). Une clôture au-dessus devrait freiner le potentiel baissier à court terme. A l'approche du mois de juillet, le retournement du risque suggère une vue négative du marché sur le yen, avec des paris croissants sur des strikes plus élevés. L'EUR/JPY a touché 137.73, à son plus bas depuis le 2 février. Les indicateurs de tendance et de dynamique confirment le biais négatif. Les offres sont attendues avant la MM200 (138.78, ancien support devenu résistance). Le support majeur se trouve à 136.23 (plus bas 2014), puis 135.90 (haut du nuage hebdomadaire d'Ichimoku).
L'EUR/USD est davantage recherché, en grande partie par suite du fléchissement accusé par le dollar après la publication de ventes de détail US inférieures au consensus en mai (0.3%contre 0.6% att. et 0.1% préc.). Les taux US à 10 ans sont tombés sous 2.60% après être monté à2.6584% le 11 juin. Si les demandes liées aux options limitent le potentiel baissier, l'euro devrait rester vulnérable, d'autant que les positions de carry trade favorisent les NZD, GBP et AUD aux dépens de la monnaie unique. Des barrières d'options sont placées à1.3580/1.3600 pour une expiration aujourd'hui. D'autres résistances pourraient se manifester avant 1.3625 (MM21). Le biais reste baissier.
Le calendrier économique du jour comprend l'emploi non agricole français (final T1), l'IPC allemand, espagnol et italien m/m et a/a (final mai), le taux de chômage suédois (mai), la dette publique italienne (avril), la production de la construction britannique m/m et a/a (avril), la balance commerciale (avril) et l'emploi t/t et a/a (T1) de la zone euro, les ventes manufacturières canadiennes m/m (avril), ainsi que l'IPP m/m et a/a (mai) et l'indice de confiance de l'université du Michigan (préliminaire juin) aux Etats-Unis.