Sur les marchés actions, la tendance a été haussière sur les places européennes et américaines. En Asie en revanche, les marchés se montraient plus hésitants. L’actualité a été dense outre-Atlantique cette semaine. De très nombreux indicateurs macroéconomiques importants étaient attendus ainsi que l’audition du Président de la FED devant le congrès. Par ailleurs, la semaine a été rythmée par les publications de résultats de grandes entreprises qui ont globalement impacté à la hausse les marchés mondiaux. La semaine a commencé aux Etats-Unis avec la publication des ventes de détails qui sont parues en baisse à -0.5%, bien en dessous du consensus alors que l’indice Empire State est lui sorti nettement plus haut que prévu à 7.4 alors que les analystes l’attendaient à 3.9. Les investisseurs attendaient impatiemment les journées de mardi et de mercredi où Ben Bernanke, le Président de la FED était auditionné devant le congrès.
Celui-ci n’a pas annoncé de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire pourtant fortement espérées. Monsieur Bernanke a aussi dit que la reprise économique était difficile et que la croissance s’était affaiblie ces derniers mois. Malgré l’absence d’annonces claires quant à un nouveau stimulus de la FED, les investisseurs continent de croire qu’un nouveau Quantitive Easing est inévitable. Ce jeudi, quatre indicateurs importants ont été révélés. Les nouvelles demandes d’allocations-chômage étaient en hausse à 386 000 alors que le résultat attendu était de 365 000. L’indice de la FED de Philadelphie est aussi sorti plus bas que prévu à -12.9. Les ventes de logements existants et les indicateurs avancés sont aussi sortis en baisse. Malgré toutes ces statistiques en berne qui laissent présager d’un ralentissement de l’économie américaine, les marchés ont bien progressé. En effet, les résultats de grandes entreprises sont meilleurs que prévu. Les valeurs technologiques ont publié de bons résultats ainsi que les valeurs bancaires comme Goldman Sachs.
Dans ce contexte, le Dow Jones gagne 1.30% sur la semaine et évoluait ce matin autour des 12 943.36 points. Le Nasdaq avance de 1. 97% sur sept jours dopé par les bons résultats de ses composants comme Intel, IBM et cote ce matin à 2 965.90 points. Le S&P500 est aussi en nette progression et gagne 1.45% depuis lundi à 1 376.51 points. De nouvelles annonces de résultats importants sont attendues aujourd’hui comme Xerox. Sur le vieux continent, le CAC40 fait une pause ce vendredi après avoir connu une tendance haussière cette semaine. Les publications de résultats satisfaisants aux Etats-Unis ont donné confiance aux investisseurs. Les taux français à dix ans sont à leur plus bas historique à 2.051%. L’Espagne, de son côté, reste une source d’inquiétude pour les marchés, les taux espagnols se sont encore envolés ce vendredi matin, passant au-dessus des 7%. Aujourd’hui doit avoir lieu une réunion téléphonique des ministres des finances de l’eurogroupe pour valider l’aide accordée à l’Espagne pour la recapitalisation de ses banques après que le Bundestag allemand ait donné son feu vert jeudi soir. Le CAC40 fait donc une pause ce vendredi . Les investisseurs semblent prendre leurs bénéfices après plusieurs séances de hausse. Sur la semaine, l’indice parisien gagne 2.43% et perdait ce matin 0.16% à 3 259.16 points.
Côté Allemand, la hausse est encore plus importante. Le DAX avance de 3.32% sur sept jours à 6 774.74 points. Le FTSE 100 prend 0.63% dans la semaine et cote ce matin à 5 701.67 points. Sur les marchés asiatiques, les indices ont clôturé en baisse la nuit dernière. Le marché chinois s’est retrouvé plombé par la publication de résultats décevants des deux plus grandes sociétés chinoises de brokerage. Cette semaine, le gouvernement chinois a annoncé vouloir prendre des mesures pour relancer son économie, la croissance étant à son plus bas depuis 2009. Mardi dernier, le ministre des finances japonais a annoncé ne pas exclure une action de la banque centrale sur sa monnaie. Le Nikkei 225 abandonne 0.62% sur la semaine et termine ce vendredi à 8 669.87 points. Le Hang Seng gagne 1.89% et finit la semaine à 2 652.21 points.
Forex :
Cette semaine, la monnaie unique continue de focaliser l’attention des investisseurs. L’euro a perdu du terrain devant ses principales contreparties et particulièrement face à la livre sterling et au yen. A l’heure actuelle, les investisseurs préfèrent vendre la devise de la zone euro et se placer sur la livre sterling, devenant peu à peu une valeur refuge. De fait, l’Angleterre reste extérieure à la crise de la dette européenne. L’EUR/GBP a perdu du terrain cette semaine, passant de 0.78670£ à 0.7796£ soit un retrait de 71 pips, poursuivant sur sa tendance baissière. Face à l’euro, le yen se renforce et affirme sa position de valeur refuge tant que les mesures préconisées par les dirigeants européens mettront du temps à se mettre en place pour endiguer la crise. L’EUR/JPY passe de 97.138 yens à 96.034 yens perdant ainsi 114 pips sur la semaine.
Le billet vert a été marqué par la réunion de la FED cette semaine. Le président Ben Bernanke s‘est montré plutôt pessimiste concernant la croissance des Etats Unis qui s'est encore affaiblie au printemps avec de faibles perspectives d'amélioration économique dans les mois à venir. La principale préoccupation de l’institution se situe au niveau du marché de l’emploi, qui ne donne pas de francs signes de reprise. Concernant le futur de sa politique monétaire, Ben Bernanke n’a pas donné de mot d’ordre principal, laissant les investisseurs dans l’espoir de nouvelles actions expansionnistes de la part de la FED. Le président précise cependant qu’il est prêt à prendre des mesures non conventionnelles mais certifie qu’il n’y aura pas de 3e cycle d’assouplissement quantitatif, cette mesure étant jugée comme non adaptée à la conjoncture américaine actuelle.
Sur la semaine, la variation de EUR/USD est presque nulle en passant d’une cotation de 1.22483$ à 1.22326$. Les deux devises ont été respectivement la cible des investisseurs, tant le dollar avec l’intervention de Bernanke que l’euro, malgré l’accord (validé par l’Allemagne) de l’aide de 10 milliards d’euros aux banques espagnoles. L’absence de variation hebdomadaire n’a pourtant pas empêché la paire d’être extrêmement volatile, avec des variations atteignant parfois plusieurs dizaines de pips. Du côté du dollar australien, la devise s’inscrit dans un canal haussier face au dollar américain en affichant une hausse sur la semaine de +21 pips. Idem pour le dollar canadien et pour le yen, qui continuent de se renforcer face au dollar. Le « Loonie » (USD/CAD) passe ainsi de 1.01343$ canadien à 1.0084$ canadien cette semaine et l’USD/JPY se place sur une tendance baissière et abandonne près de 70pips.
Matières premières :
Concernant les matières premières, le pétrole a gagné du terrain cette semaine et consolidait ses gains ce vendredi. A 12h00, le Light Sweet Crude s’établissait à environ $92.22 après avoir gagné près de 6% sur les 5 jours. Le baril de Brent a suivi cette tendance avec un gain de 4,16% et un baril à la mi-journée qui frôlait les $107. Plusieurs raisons expliquent cette orientation à la hausse. La tension s’est accrue au Proche-Orient après l’affaire des touristes israéliens tués en Bulgarie. De plus, la situation alarmante de la crise syrienne tire le pétrole vers les sommets. Les chiffres des stocks de pétrole parus cette semaine aux Etats-Unis ont été présentés en baisse témoignant d’une reprise de la demande après plusieurs semaines de hausse des stocks. Enfin, la décision de la FED de ne pas détailler de plan d’action sur un future Quantitative Easing 3 n’a pas rassuré les investisseurs, même si ceux-ci gardent l’espoir d’une prochaine intervention.
Aujourd’hui, le pétrole consolide ses gains, affichant un léger repli. Les métaux précieux sont quant à eux à l’équilibre en cette fin de semaine. A 12h00, l’or et l’argent se négociaient respectivement à $1 580.85 et à $27,07. Depuis maintenant deux mois, l’or varie entre 1 530 et 1 630 dollars attendant une décision claire de la Fed, qui n’est pas intervenue cette semaine. Les investisseurs restent attentifs à la situation de la crise de la dette européenne et aux perspectives économiques mondiales. L’or et l’argent terminent cette semaine avec une variation sur cinq jours d’environ -0,49% et -0,82%. Enfin, du côté des matières agricoles, notamment les céréales : le maïs et le blé bondissent une nouvelle fois cette semaine. Les récoltes de maïs aux Etats-Unis devraient être en forte baisse selon un nouveau rapport du département Américain de l’Agriculture (USDA). Elles ne sont plus attendues qu’à 329,5 millions de tonnes, soit un manque de 46,23 millions de tonnes par rapport aux prévisions du mois de Juin. La vague de sécheresse que subit les Etats-Unis frappe aussi l’est du Canda.
Les régions du Sud qui exportent la majeure partie de la production canadienne de blé sont particulièrement touchées par cette vague de chaleur. A noter que le marché mondial devrait toutefois rester excédentaire. Le maïs termine la semaine avec une variation sur 5 jours de +4,73% à environ 8.08 dollars le boisseau. Le blé a suivi la tendance du maïs, victime également des craintes des investisseurs quant à l’état des récoltes. La Russie et l’Ukraine, ayant subi une vague de chaleur et de fortes pluies au moment de la moisson, pourraient voir leurs récoltes s’effondrer d’environ 20% par rapport à l’année dernière. La récolte d’orge en Ukraine serait aussi touchée. A la mi-journée, le blé se négociait aux alentours des 9,35 dollars le boisseau, soit une hausse de plus de 11% depuis lundi.