Bourse de Paris : enfin la gueule de bois !

FoxyTradingClub - Selon ce qui est relaté dans notre analyse de bourse en direct depuis plusieurs séances de trading, le cac 40 finirait par chuter très lourdement de son piedestal -chancelant- et surtout sans prévenir la communauté financière ; laquelle progressait dangereusement les yeux fermés dans un consensus unanime de hausse à tout-va. D'ailleurs rajoutions-nous dans la provocation, la bourse de Paris pourrait baisser en se payant le luxe de ne point motiver le cas échéant un mouvement rouge de "bon aloi" au regard de la frénésie à l'achat supportée par les actions du palais Brongniart. En définitive, il aura suffi du grain de sable chypriote que les investisseurs ont décidé de monter en épingle pour connaître une reprise de cotations à tout le moins agitée succédant au vendredi des "4 sorcières" (obligeant les opérateurs de trading à déboucler les contrats arrivés à maturité -comme par hasard-). Ainsi, le cac40 après une journée où s'échangèrent 6 milliards d'euros avant le week-end (doit-on songer que le bébé fut refilé à une manne naïve de nouveaux entrants convertis à l'ascension divine de l'indice ?) s'apprête à combler les trous disséminés ici ou là lors de sa course aux sommets.

Le cas de Chypre passait totalement inaperçu donc aux yeux des investisseurs. Le pays à la taille bien trop mince afin de susciter le moindre soupçon de crainte auprès des preneurs du risque fait de facto désormais l'actualité. L'eurogroupe avait toutefois annoncé qu'il se pencherait sur le plan de sauvetage envers Nicosie avec la troïka. Comme nous l'exprimons dans l'analyse euro dollar, étant donné jeudi dernier un sommet de l'UE soucieux de lâcher du mou quant aux mesures d'austérité pénalisant au possible la reprise de la croissance dans la région européenne, les grands argentiers des 17 en proclamant l'idée d'une taxe frappant absolument tous les dépôts bancaires dans l'île méditerranéenne, condition sine qua non imposée par les bailleurs de fonds pour que l'état reçoive une enveloppe de rescousse de 10 milliards d'euros, ont pris à revers le colloque des 27 de la veille in fine.

A rebrousse-poil, c'est également de cette manière qu'est cueilli le monde du trading aujourd'hui ! Les mesures drastiques à l'encontre de Chypre (alors que le parlement doit se réunir ce lundi en vue d'accepter la cure coercitive) jettent un pavé dans la mare de ce paradis fiscal et sont à même de faire jurisprudence : nécessairement le phénomène de contagion hante derechef l'esprit des investisseurs. Pourquoi ne pas à imposer à l'Espagne ou à l'Italie de telles intiatives ? Jusqu'ici ce qui semble être un fantasme (car un bank run outre-Pyrénées ou en botte transalpine n'aurait assurément pas les mêmes effets qu'à Chypre, étant donné la taille des troisième ou quatrième économie de l'euroland, certes...) ouvre somme toute une boîte de Pandore dans les coupes sombres. Et l'on peut se dire que "Si un jour...".

L'Asie se drape de rouge vif : Tokyo rend 2.7%, Shanghai indique -1.7% et Hong-Hong avoue un piètre -2.2%. La bourse australienne de Sydney rétrocède à son tour 2.1%. Sur le marché du forex, l'EUR/USD épouse le creux (il est là !) de décembre 2012 (throwback appelé de tous nos voeux) au 1.2880. Les valeurs refuges sont encensés ce matin bien entendu au détriment des classes d'actions. L'or, le yen, l'USD et les obligataions souveraines des pays les plus solides font parler la poudre. La bourse de Paris par ce déclenchement d'une lame de fond négative renforcée par une réaction épidermique visera sans doute les 3740 (50% de retracement de la vague 3600/3870). De surcroît, ce palier s'avère être la lisière supérieure de la fenêtre par cotation d'ouverture (3725/3737). Il est donc possible que les pessimistes ne veuillent prendre ensuite du recul dans la chute programmée aux alentours de cette topographie sur le planisphère graphique. Trading intraday 3740/3820. Gare à la volatilité extrême !

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