Tandis que la séance de day trading débutait de manière mitigée après la dégradation de l'Espagne par Standard & Poor's hier, très rapidement les opérateurs de marchés sont revenus à l'achat sur le cac 40 sur probablement des considérations techniques de prime abord. En effet, le demi-psy. constituait une aubaine de se porter acquéreur des actions du palais Brongniart : le palier avait servi d'ailleurs à l'indice de la bourse en direct de rebondir avec force en début de mois. C'est en somme un bis repetita du scénario auquel nous fûmes conviés au point de surcroît que dans l'élan les 3380 furent cassés par la dynamique en laissant échapper de facto le panier des 40 valeurs françaises par dessus les 3400 points. Un sursaut mécanique dont on peut s'interroger de la solidité à terme dans un environnement conjoncturel toujours inquiétant.
Les démélés sur le vieux continent s'agissant de la crise budgétaire continuent d'animer les tractations. Bien entendu, la situation de la Grèce reste le phare de l'actualité puisque selon ce que nous relatons dans l'édito consacré aux devises euro dollar, il appert que Lagarde vienne au chevet d'Athènes pour lui apporter son soutien quant à la demande de deux ans de délai supplémentaire. Un FMI sur tous les fronts actuellement en raison de l'assemblée plénière à Tokyo réunissant le fonds de Washington et la Banque mondiale. Les deux institutions rassembleront donc tous leurs membres et ne manqueront pas de dresser un constat sur la santé économique du globe. La Française en a profité pour tirer la sonnette d'alarme depuis la capitale nippone en pointant du doigt le niveau de l'endettement public des pays développés à plus de 110% du PIB. Il convient de trouver la bonne carburation histoire de réduire ce pourcentage alors que la croissance amorphe implique de grandes difficultés en la matière.
Nécessairement, les traders scruteront en outre les discussions quant à la demande d'aide de l'Espagne avant le baluchon du week-end. Rajoy ne semble pas encore prêt à toquer à la porte de l'assistance européenne malgré la décision de SP sur la solvabilité de la périphérique ibérique. Gageons que jusqu'ici les taux obligataires restent sagement ancrés sous les 6% sur le papier à 10 ans et dans ces circonstances, il n'y a pas le feu au lac. Cependant, la spéculation devrait finir par pousser le gouvernement de la quatrième économie de l'euro zone à franchir le pas. Sur le marché du forex, le cross phare EUR/USD temporise dorénavant juste au-delà du 1.2900$ dans une ambiance où le scepticisme s'empare de l'humeur de la communauté financière. Wall Street après avoir salué originellement la veille la bonne statistique du chômage hebdomadaire a été affectée ensuite par le revers d'Apple dans ses bisbilles judiciaires avec Samsung. La grande place américaine a dû se résigner à clore en léger retrait. Au réveil l'Extrême-Orient est globalement à l'équilibre sur ses principales bourses.
Techniquement la bourse de Paris pourrait surfer sur l'inertie de la variation précédente avec également l'effet d'aubaine du coup d'extenseur des 3380 fracturés en intraday. Néanmoins, en disséquant les oscillations de jeudi, nous estimons que l'incapacité de s'affranchir des 3420 points révèle une certaine indécision des traders à pouser plus haut le cac40. Ainsi, nous supposons que l'enjeu essentiel du trading intraday sera composé par les 3400. Il est possible que les ordres en carnets s'effectuent dans le giron de l'ouvrage in fine. Avant le coup, les 3425 devraient veiller au grain afin que nous n'ayons pas de flambée haussière. En bas, l'objectif idoine vaut 3380. Sur le gril macro-économique, sur notre rive la production industrielle sera annoncée pendant que chez l'oncle Sam nous découvrirons l'indice des prix à la production et le sentiment du consommateur du Michigan.
La suite avec les balises cac40 intraday et l'ensemble de nos analyses bourse/forex en ce vendredi sur le Foxy Trading Club.