Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La Reine Elisabeth II vient de ratifier le coup de force antiparlementaire de Boris Johnson qui avait décidé la veille de suspendre les travaux des députés britanniques (prolongation du congé estival) jusqu’au 14 octobre… une initiative sans précédent et “shocking” qui déclenche un tollé parmi tous les adversaires d’un “no deal Brexit“, lesquels seraient selon toute vraisemblance majoritaires au Royaume Uni.
La presse britannique évoque une insulte à la démocratie et à Sa Gracieuse Majesté qui n’a d’autre choix que de ratifier les décisions de ce “voyou” ou de ce “malotru” de Boris Johnson… puisqu’il incarne tant bien que mal la “majorité légitime”.
En réduisant presque à néant le temps de travail parlementaire avant la date butoir du 31 octobre, Boris Johnson pense avoir trouvé le bon moyen de court-circuiter toute tentative de motion de censure et toute alternative à son projet de Brexit (qui sera effectif au 1er novembre)… mais cela risque de s’inscrire comme une tache indélébile dans la tradition démocratique britannique.
Le marché semble approuver (Boris Johnson vient de lui offrir 6 semaines de calme politique absolu) puisque le FT100 progresse de 0,5% depuis l’annonce tandis que les taux longs britanniques se sont détendus de -6 points pour inscrire un nouveau plancher historique à 0,445%.