Étant donné le caractère particulier des dépenses de logement des propriétaires qui sont tantôt perçues comme des dépenses de consommation et tantôt comme des dépenses d’investissement, les différentes agences statistiques nationales ne s’entendent pas sur la façon d’en tenir compte au plan de l’IPC.
- Aux États-Unis, où on les considère plutôt comme des dépenses d’investissement, on utilise le concept de loyer équivalent pour le propriétaire. L’inclusion de cette composante qui s’est accélérée récemment et dont le poids est considérable, explique en partie pourquoi l’inflation de base est si vigoureuse récemment comparativement au Canada.
- Pour cette raison, l’inflation américaine des dernières années ne reflète pas le pouvoir d’achat accru de certains ménages propriétaires qui ont profité de la chute des prix des maisons et des taux d’intérêt.
- Au Canada, l’IPC dépend au contraire des prix des logements et de l’évolution des taux d’intérêt. Dans un contexte où nous tablons sur une baisse des prix des maisons et sur un taux hypothécaire effectif qui continuera sa tendance baissière, le secteur immobilier devrait retrancher 0.5% de l’inflation canadienne en 2013. Matthieu Arseneau