Le géant minier américain Freeport-McMoRan vient de placer deux nouvelles obligations sur le marché primaire. L’opération a été particulièrement bien reçue: le montant total levé est presque le double de la somme initiale visée.
Le groupe qui visait 800 millions de dollars aura finalement levé 1,5 milliard, à travers deux nouvelles souches obligataires, libellées par coupures de 2.000 et notées "BB" ("High yield") chez Standard & Poor’s.
Les obligations bénéficient aussi d’un certain intérêt sur le marché secondaire, comme l’illustrent des prix orientés à la hausse, même s’ils restent encore proches du pair. Pour ne citer qu’elle, l’obligation à maturité 1er août 2028 et au coupon de 4,375% peut être achetée à 100,5% du nominal, correspondant à un rendement de 4,3%.
Un groupe actif dans l’or, le cuivre…
Basé à Phoenix dans l’Arizona, Freeport-McMoRan exploite des gisements miniers géographiquement diversifiés et offrant d’importantes réserves de cuivre, d’or et de molybdène. Ce dernier est un composant utilisé, notamment, pour durcir les aciers et les rendre plus résistants. Quant au cuivre et à l’or, leurs prix évoluent à des sommets, ce qui a sans doute contribué à soutenir la demande pour les nouvelles obligations sur le marché primaire.
Le groupe souligne sur son site internet l’importance du cuivre dans la vie quotidienne, que cela soit au niveau des télécommunications, de la technologie et de la construction, outre les qualités antimicrobiennes du métal.
Freeport-McMoRan qui possède des mines en Indonésie (l’un des plus grands gisements de cuivre et d’or au monde) et d’importantes exploitations dans les Amériques, est plutôt positif pour l’avenir du cuivre.
"La crise de santé publique actuelle met en évidence les propriétés substantiellement antimicrobiennes du cuivre, qui peuvent diminuer considérablement, la transmission de bactéries, virus et autres agents pathogènes. Nous pouvons nous attendre à un avenir où le cuivre sera de plus en plus utilisé pour la protection de la santé personnelle, en médecine ou encore dans les espaces publics", lit-on dans le dernier rapport annuel du groupe minier.
Celui-ci ajoute également que le cuivre est un composant majeur des véhicules électriques tout en étant utilisé dans les moteurs, les batteries, les onduleurs, les câblage et autres bornes de recharge. Un véhicule électrique consomme jusqu’à quatre fois plus de cuivre qu’une voiture "classique", ce qui contribuera à soutenir la demande pour le métal, précise Freeport-McMoRan.
L’exercice 2019 s’est soldé par un chiffre d’affaires de 14,4 milliards de dollars et un bénéfice opérationnel de 1,1 milliard. Coté à Wall Street, le groupe affiche une capitalisation boursière de l’ordre de 19,4 milliards de dollars.