Le groupe de services parapétroliers CGG (PA:GEPH) engage le processus de restructuration de sa dette, a-t-il fait savoir à l’occasion de la publication de ses résultats annuels.
Le tribunal de commerce de Paris a désigné à cet effet un expert chargé de réduire une dette qui s’élevait à 2,3 milliards de dollars fin décembre. Parmi les pistes évoquées figurent la conversion de la dette non sécurisée en actions et l’extension des échéances de la dette sécurisée, selon les premières informations disponibles.
Pour rappel, le leader mondial des géosciences a obtenu au préalable le feu vert des prêteurs concernés, afin d’éviter que l’opération ne constitue un cas de défaut (Event of Default)’.
‘Endettement insoutenable’
Le niveau actuel d’endettement est devenu insoutenable dans ‘un environnement de marché durablement plus difficile’, a expliqué CGG dans un communiqué. Et d’ajouter que ‘dans les conditions actuelles, nos résultats ne devraient pas nous permettre de générer le cash-flow nécessaire au service de la dette actuelle dans les années à venir.’
Jusqu’ici, CGG avait tenté de redresser la barre, à travers la mise en œuvre d’un ‘plan de transformation’ (réduction de la flotte des navires, des coûts, des investissements, de la masse salariale…) ou encore en procédant, début 2016, à une augmentation de capital de 350 millions d’euros.
Malgré ces mesures, le groupe dirigé par Jean-Georges Malcorps a vu ses comptes plonger dans le rouge. Il a terminé l’exercice 2016 sur un résultat opérationnel négatif à hauteur de 213 millions de dollars, contre +61 millions un an avant. Son chiffre d’affaires s’est établi à 1,20 milliard, en chute de 43% par rapport à 2015. La perte nette a été de 576,6 millions de dollars (1,4 milliard douze mois avant), supérieure aux prévisions des analystes.
Stabilité relative sur le secondaire
Sur le marché obligataire, les créanciers ont réagi de manière modérée à ces informations, tant la perspective d’une restructuration ne fait plus l'ombre d'un doute depuis des semaines. Elle semble même déjà intégrée dans les cours depuis novembre dernier, date des premières spéculations en la matière. L’obligation remboursable en 2020, qui figure au rang de dette ‘senior non sécurisée’ de CGG, se traite actuellement autour des 48% du nominal.