Alors que les taux américains à dix ans se stabilisent sous les 2,40% depuis quelques jours, certaines entreprises en ont profité pour solliciter les obligataires, levant au passage plusieurs milliards de dollars.
C'est le cas de la compagnie nationale mexicaine Pemex qui a récolté mardi soir pas moins de 5,5 milliards de dollars via un emprunt multi-tranches. On retiendra que les obligations remboursables dans cinq et dix ans ont proposé des coupons de 5,375% et 6,875%. L’investissement minimum est fixé dans les deux cas à 10.000 dollars en nominal.
Cette émission, qui a attiré plus de 30 milliards de dollars de demandes selon l‘agence Reuters, était la première réalisée par un émetteur latino-américain depuis le 10 novembre, la victoire de Donald Trump ayant jeté un froid sur la région.
Elle intervenait par ailleurs un jour après l’annonce d’un partenariat entre Petrõleos Mexicanos et BHP Billiton. Dans le cadre de la réforme énergétique menée au Mexique depuis 2013, le géant australien des matières premières s'est vu attribuer l'exploitation d'un important gisement de pétrole en eaux profondes au Mexique, qu'il exploitera avec Pemex.
Noté dans la catégorie investissement chez Moody’s et Standard & Poor’s, Pemex est la plus grande entreprise du Mexique et l'une des plus importantes d'Amérique latine. Ses activités couvrent l'ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière, allant de l’exploration à la production, en passant par la transformation industrielle, la logistique et le marketing.
Dr Pepper Snapple Group, le fabricant du célèbre soda éponyme, a levé de son côté un demi-milliard de dollars à rembourser en 2023. L'obligation, négociable par coupures de 2.000, est rémunérée par un coupon fixe de 3,13% et est notée Baa1 et BBB+ chez Moody's et Standard & Poor's.
Le producteur américain de gaz naturel Chesapeake (NYSE:CHK) Energy, considéré comme un émetteur hautement spéculatif par Standard & Poor’s, a dû pour sa part proposer du 8% pour lever un milliard de dollars remboursable en 2025. La société basée à Oklahoma City, qui a accusé une perte nette de 1,16 milliard de dollars au troisième trimestre, est notée CCC- chez Standard & Poor’s.