Après un bref répit, le feuilleton grec refait désormais partie de nos lectures quotidiennes. En effet, la
tourmente s'est poursuivie sur les marchés la semaine dernière avec l’incertitude qui continue de planer sur la
zone euro. La Grèce n’a toujours pas réussi à former un gouvernement et le peuple sera rappelé aux urnes à
la mi-juin pour voter à nouveau. Essentiellement, le résultat de ce vote déterminera l’avenir de la Grèce dans
la zone euro. Les banques espagnoles et grecques ayant vu leurs clients retirer environ 2 et 5 milliards d'euros
respectivement en dépôts depuis le début du mois, les bourses demeurent extrêmement nerveuses et par le
fait même, les investisseurs ont puni les actifs à risque en les vendant massivement au profit du dollar de l’oncle Sam.
Canada
La semaine écourtée au Canada sera très mince en matière de données économiques. Les seules statistiques
importantes seront le dévoilement des indicateurs avancés ainsi que les ventes au détail du mois de mars, mercredi. Les économistes s’attendent à ce que les ventes au détail aient fait un retour en territoire positif au mois de mars, augmentant de 0.3%.
États-Unis
La semaine sera tout aussi menue aux États-Unis. Nous attendons les commandes de biens durables du mois
d’avril, jeudi. Celle-ci est une mesure importante de l’activité économique du pays. Les analystes s’attendent à
une augmentation de seulement 0.5%, suivant une baisse de 4.2% lors de la dernière lecture. Vendredi, nous
connaîtrons le pouls des consommateurs avec l’indice de confiance du Michigan.
International
Naturellement, nous continuerons à suivre de manière très rapprochée le développement de la saga
européenne, surtout avec le sommet qui aura lieu ce mercredi. Celui-ci portera nécessairement sur les
moyens de garder la Grèce dans la zone euro ainsi que sur la manière de stimuler la croissance tout en maintenant les mesures d’austérité en place. Outre ces nouvelles d’ordre politique, l’indice des gestionnaires
d’achats de la Chine ainsi que l’indice de confiance de la zone euro seront connus mardi. Mercredi, la Banque
du Japon dévoilera sa décision quant au taux directeur. Jeudi, nous connaîtrons le PIB de l’Allemagne, comptant pour 25% de l’économie de la zone euro; cette donnée sera très importante. Également jeudi, l’indice des gestionnaires d’achats de l’Allemagne sera connu, suivi du sondage IFO, toujours en provenance d’Allemagne, portant sur la situation économique.
Bonne semaine!
Gardy Pharel
Le Huard
« Il est plus facile de descendre la colline que de la grimper, mais la vue est nettement meilleure en haut » - Henry Ward Beecher
Alors que les yeux sont tournés vers l’Europe et la Grèce, la baisse du prix du pétrole depuis deux semaines ajoute aux pressions à la baisse sur le dollar canadien. En raison de nos exportations de produits pétroliers, la devise canadienne est positivement corrélée à l’évolution du prix du pétrole. Il est donc important de considérer les facteurs influençant les prix pétroliers afin de prévoir l’évolution de la devise canadienne.
En plus du questionnement quant à la vigueur économique dans un contexte européen d’incertitude financière, la diminution de pression liée à la situation iranienne a favorisé une baisse marquée des prix pétroliers. Le prix du baril de pétrole (Brent) a monté de 20 $ entre décembre 2011 et mars dernier. Depuis, l’augmentation structurelle de l’offre, l’atonie des économies européenne et américaine et l’espoir d’un règlement de la crise iranienne ont eu tendance à le faire reculer.
*Source : Bloomberg, Banque Nationale du Canada, 2012-05-18
Le 19 mars, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, avertissait qu’« une hausse des prix pétroliers pourrait faire dérailler la reprise ». Comme le soulignait récemment notre analyste géopolitique Monsieur Pierre Fournier; les États-Unis, l’Europe et la Chine ont donc toutes les raisons du monde de traiter avec l’Iran. Alors que l’économie américaine recommence à battre de l’aile, une flambée des prix du pétrole et de l’essence pourrait s’avérer fatale aux chances de réélection de Barack Obama. Les stratèges démocrates n’ont pas oublié l’impact de celle qui s’était produite en 1980 et qui avait contribué à la défaite du président Carter face à Ronald Reagan. Dans un contexte où les Iraniens perçoivent favorablement une réélection du président américain, le risque de confrontation militaire impliquant l’Iran s’est incontestablement atténué au cours des dernières semaines.
Bien qu’il serait prématuré (et naïf) de présumer que la problématique Iranienne disparaîtra, la réunion du 23 mai à Bagdad entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (plus l’Allemagne) pourrait permettre un dénouement heureux. Un tel développement ajouterait à la vigueur récente du dollar américain au détriment du huard.
À suivre !
Guy Desrochers
Analyse technique : EURUSD (Mardi 22 mai 2012
EURUSD
Poursuite de la baisse ! Le niveau de janvier 2012 (1.2624 a été effleuré et a servi de prétexte pour prendre des profits jusqu’à 1.2824. La tendance reste fortement baissière et les rebonds ne semblent que temporaires. Pour les positions short euro spéculatives, des stop loss devraient être placés à 1.2830 et/ou à 1.2885.
USDCAD :
Sortie très nette de la fourchette par le haut, confirmée le lendemain. La hausse s’est ensuite accélérée pour atteindre la résistance proche de 1.0250. Toute correction de court terme devrait trouver support à 1.0160 et à 1.0135.
Prochaines résistances : 1.0310 et 1.0415. Signal d’achat MACD maintenant aussi
en données hebdomadaires (graph sur demande).
Indice CRB (commodités). Bris du support majeur à 292. Prochain niveau à la baisse : 250. (graphique sur demande)
Olivier Cosialls