L’obligation du groupe de négoce agricole Louis Dreyfus Company (LDC) est passée sous le pair et sous son prix d’émission ces dernières heures. Les récentes transactions bouclées sur l’emprunt ont été réalisée aux alentours de 97% du nominal, soit un rendement de 5,7%.
Précisons que l’émetteur Louis Dreyfus Co. BV est une structure du groupe Louis Dreyfus Company (LDC).
Depuis son émission en janvier 2017, l’obligation n’est que très rarement passée sous le pair. Il faut ainsi remonter à l’automne 2018 pour retrouver des prix inférieurs à 100% du nominal. Quant au récent accès de faiblesse des prix sur le secondaire, il s’explique logiquement par l’épidémie de coronavirus et son cortège d’incertitudes et d’inquiétudes pour l’économie.
Certains investisseurs pourraient estimer qu’au niveau actuel les prix de l’emprunt sont un intéressant point d’entrée, faisant le pari d’un rebond de l’obligation une fois la crise de Covid-19 passée. Rappelons que l’obligation LDC d’une durée résiduelle de 2 ans et d’un coupon de 4% fait partie des emprunts senior non garanti du groupe et qu’il ne bénéficie d’aucun rating auprès des grandes agences comme S&P, Moody’s ou Fitch Rating.
Louis Dreyfus Commodities est l’un des plus grands groupes mondiaux de négoce de matières premières agricoles et d’énergie. Avec ses rivaux américains ADM, Bunge et Cargill, il fait partie des quatre géants mondiaux «ABCD» du négoce de matières premières agricoles.
Le groupe fondé en 1851 est présent sur l’ensemble de la chaîne de création de valeurs agricoles, de la production de matières premières agricoles (via des partenariats notamment) à la distribution, en passant par la transformation ou le stockage. La société fait le commerce du café, du coton, du sucre, du riz…Elle est traite environ 80 millions de tonnes de produits par an, emploie 18.000 personnes et est active dans une centaine de pays.
Sur base des dernières données annuelles disponibles, on apprend que le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 36,5 milliards de dollars et un bénéfice net de 323 millions de dollars.
Aux commandes de l’entreprise depuis le décès de son mari en 2009, Margarita Louis-Dreyfus, a indiqué en janvier à l’agence Reuters qu’elle serait prête à ouvrir le capital de son entreprise à un investisseur, en lui cédant une importante part minoritaire, pour se renforcer dans les régions ou domaines où il souhaite se développer.