L’obligation à sept ans du spécialiste mondial de l’emballage de produits de grande consommation Ardagh Packaging est bien orientée depuis la publication des résultats trimestriels de l’entreprise. L'occasion aussi d'attirer l'attention sur d'autres entreprises peu connues du secteur et de leurs émissions récentes cotant aux alentours du pair.
Selon Paul Coulson, président directeur général, Ardagh a signé une « solide performance » au troisième trimestre, grâce la bonne tenue de son activité européenne d’emballage en verre et de son pendant américain d'emballage métallique.
Véritable champion multidisciplinaire, rappelons qu’Ardagh fait office de géant du secteur de l’emballage, occupant la place de numéro 1 mondial sur le segment des aérosols (déodorants, spray, bombe pour peintures), celle de numéro 2 dans le conditionnement alimentaire et de numéro 3 dans les boissons.
Des contenants que l’on retrouve dans notre quotidien : les canettes de Jupiler, les déodorants Nivea, les boîtes de petits pois Bonduelle (PA:BOND) ou de thon Petit Navire sont autant de conditionnements fabriqués par la société d’origine irlandaise.
Pour revenir à sa performance trimestrielle, Ardagh a signé une croissance de 6% de son bénéfice opérationnel à 424 millions de dollars, tandis que son bénéfice par action a atteint 60 cents, là où le consensus Zacks visait 51 cents.
Et s’il ressort certes en très légère baisse à 2,38 milliards de dollars, le chiffre d’affaires aurait progressé de 2% sans un effet de taux de change défavorable, précise le communiqué d’entreprise.
'Profil d’endettement encore amélioré'
Il est à noter que la firme d'origine irlandaise (dont 5% du capital est coté à la Bourse de New York) sort d’un trimestre plutôt soutenu. En plein mouvement de consolidation du secteur, elle a bouclé la fusion de ses activités d’emballage alimentaire et de spécialité avec celles de l’américain Exal Corporation, acteur de taille dans les contenants en aluminium.Trivium Packaging, qui regroupe les acticités précitées des deux géants, exploitera 57 installations de production, principalement sur les territoires européens et américains.Au sortir de cette opération, Ardagh Packaging, qui détient 43% de Trivium, a reçu 2,5 milliards de dollars de la part du fonds de pension canadien Ontario Teachers, le propriétaire d’Exal qui possède 57% de la nouvelle entité.Une rentrée de cash qui a servi au refinancement de la dette du groupe. Ardagh a précisé à ce titre avoir profité des conditions de marchés favorables au cours du trimestre pour encore améliorer son profil d’endettement, tant en termes de maturité que de taux.
Un rendement de 3,70%
Concernant le refinancement de sa dette justement, Ardagh a placé cet été plusieurs obligations, dont une en dollar (coupure de 200.000) au rendement à l'échéance de 3,70%.
La firme était déjà présente sur le secondaire au détour de plusieurs emprunts. En euro (coupure de 100.000), citons l'émission échéant en 2022 au coupon de 2,75%, qui se traite proche du pair.
Pour l’investisseur à la recherche de diversification pour son épargne, d’autres grands acteurs du secteur de l’emballage proposent des obligations. Parmi eux, deux sociétés qui viennent d'émettre des obligations dont les cours avoisinent le pair.
Via sa filiale européenne, le leader mondial du secteur, l’américain OI, vient de lever 500 millions d’euros (coupure de 100.000) à un taux de 2,875% et à rembourser dans six ans (rating « BB- » chez Standard & Poor’s). Son rendement avoisine 2,85% pour un cours d'environ 100,30%
Enfin, la firme américaine Silgan vient de boucler le palcement d'un emprunt à échéance 2028 assorti d’un coupon de 4,125% (coupures de 2.000 dollars - rating « BB- » chez Standard & Poor’s). Son cours proche de 100,50% assure un rendement de 4% environ.