Optimisme de la direction quant à l’évolution de la demande, dividende stable, rendement brut sur dividende appréciable, avis plutôt favorable des analystes (*)... L’action Retail Estates semble offrir quelques atouts pour séduire des investisseurs potentiels. Oblis fait le point.
La SIR (Société immobilière réglementée) Retail Estates est spécialisée dans la mise à disposition de magasins situés en périphérie des agglomérations ou le long des axes routiers menant aux centres urbains, en Belgique et aux Pays-Bas. Elle achète ces biens immobiliers à des tiers ou les construit et les commercialise pour son propre compte. Un immeuble commercial typique de l’entreprise présente une superficie moyenne de 1.000 mètres carrés, dans une fourchette comprise entre 500 et 3.000 mètres carrés.
Au 31 décembre 2020, son portefeuille était composé de 993 immeubles représentant une surface locative de 1,19 million de mètres carrés.
Demande pour les immeubles commerciaux en périphérie
Assez logiquement Retail Estates a ressenti la crise du coronavirus, mais le dernier bulletin de santé trimestriel publié par l’entreprise offre aussi des éléments rassurants.
Tout d’abord, si les revenus locatifs nets ont baissé, largement en raison de la crise du coronavirus, ceux-ci pourraient "être largement compensés par les revenus locatifs supplémentaires provenant des investissements de l’exercice passé et en cours", indique-t-on chez Retail Estates. "Malgré les fermetures obligatoires répétées des magasins, la demande en immeubles commerciaux existe", ajoute la société immobilière. Il s’agit surtout "de locataires du secteur d’équipement de la maison et de l’alimentation/des biens de consommation".
Valeur du portefeuille immobilier
Retail Estates qui affiche une capitalisation boursière de l’ordre de 817 millions d’euros a par ailleurs réussi à maintenir son taux d’endettement sous contrôle, en procédant à des arbitrages (achats, ventes). Ces opérations lui ont permis d’optimiser son portefeuille. La valeur de celui-ci était évaluée par un expert indépendant à 1,73 milliard d’euros au 31 décembre 2020, soit jusqu’ici "le troisième trimestre consécutif sans diminution de la valeur". Cette stabilité s’explique "par l’évolution favorable du niveau de perception des loyers à la réouverture des magasins, ainsi que par l’appétit persistant des entrepreneurs et la demande de locaux commerciaux".
Les incertitudes d’ordre macro-économique et la poursuite de l’évolution de l’épidémie de corona ne permettent pas de se prononcer sur l’évolution future de la juste valeur des immeubles de placement, avertit Retail Estates. La direction s'attend toutefois à ce que le contexte reste favorable aux commerces de détail périphériques "au moins jusqu’à la fin de 2021".
Dividende maintenu
De stabilité il en est question également au niveau du dividende, puisque la prévision d’un montant de 4,40 euros bruts est confirmée par l’entreprise, au même niveau que l’année dernière. Au cours actuel de l’action de 64,50 euros (**), cela donne un rendement sur dividende de 6,8%.
Et les analystes ?
Le consensus est plutôt favorable puisque parmi les cinq analystes (*) qui suivent la valeur, aucun ne recommande de vendre. D’après Degroof Petercam, l’action est même digne d’achat, les autres analystes conseillant de conserver. Ensemble, ils anticipent un cours moyen à douze mois de 62,60 euros, inférieur toutefois au cours actuel de 64,50 euros (**).