Vous pourrez épargner au maximum les intérêts courus à débourser en vous positionnant aujourd’hui sur l’obligation perpétuelle subordonnée Volkswagen (DE:VOWG_p) Financial Services NV servant un coupon de 3,50%.
La filiale du constructeur chargée de lever des fonds sur les marchés paye en effet aujourd’hui les intérêts de cette obligation, disponible à l’achat sous son prix d’émission à un cours de 94% du nominal.
Dans le cadre de cette émission, Volkswagen Financial Services NV s’est réservée le droit de rembourser son obligation pour la première fois en… 2030. Sur base des cours actuels et d'un remboursement à cette date, le rendement annuel s'élève à 4,16%.
A noter que si l’émetteur ne procède pas au remboursement de l’obligation à ce moment-là, le coupon deviendra variable.
Le scénario est identique pour l’obligation perpétuelle subordonnée Volkswagen Financial Services NV, servant un coupon de 2,50% qui vient lui aussi d’être payé et qui sera lui aussi amené à devenir variable si l’obligation n’est pas remboursée lors du premier call en 2022.
Catégorie investissement
Ces deux émissions obligataires sont notées « BBB- » dans la catégorie investissement chez Standard & Poor’s, tandis que la dette senior non-sécurisée du constructeur allemand est notée « BBB+ ».
Il y a donc une différence de deux crans. Standard & Poor’s tient naturellement compte du statut de dette subordonnée de l'obligation. Conséquence directe: en cas de faillite de l’émetteur les détenteurs de ce titre passent après les porteurs d’obligations senior tout en se situant juste avant les actionnaires. Les investisseurs exigent dès lors une prime de risque plus conséquente.
Standard & Poor's prend également en considération l’aspect « perpétuel » de l’obligation, qui la rend plus risquée qu’une obligation « classique ».
Une obligation perpétuelle n’a en effet en théorie pas d’échéance de remboursement, même si l’émetteur dispose de la faculté de rembourser par anticipation (« call ») son emprunt (lire ci-dessus).
Vers une hausse des ventes en 2017
Le 14 mars dernier, près d’un an et demi après l’éclatement du « dieselgate », Volkswagen présentait au public de solides résultats opérationnels pour 2016, une année durant laquelle il a vendu plus de dix millions de véhicules, faisant de lui le premier constructeur automobile mondial.
Le constructeur allemand, qui supplante son rival japonais Toyota (T:7203), a vendu l’an passé 10,3 millions de véhicules, soit une hausse de 3,8% en glissement annuel, portant son chiffre d’affaires à 217 milliards d’euros.
Cette croissance est essentiellement liée à la vigueur des ventes en Chine, où Volkswagen a écoulé quatre millions de véhicules, soit 12,2 % de plus qu’en 2015.
Pour rappel, Volkswagen vend des modèles pour toutes les bourses, allant du bas de gamme (Seat), au moyen de gamme (Skoda, Volkswagen), au luxe (Audi, Porsche) au très haut de gamme (Bugatti, Lamborghini…).
Acteur majeur dans les poids lourds (Man, Scania…), le groupe commercialise également des motos (Ducati).