Tombée de coupon pour l’emprunt d’une durée résiduelle de 4 ans du groupe alimentaire Boparan. Toutefois, les porteurs de l’obligation n’ont reçu que la moitié de la rémunération, soit 2,1875%, puisque celle-ci est versée tous les six mois, le 15 juillet et le 15 janvier de chaque année, comme stipulé dans le prospectus.
En corollaire, les intérêts courus à verser lors de l’achat de cette obligation ne dépassent pas une trentaine de jours. Actuellement, il y a moyen de l’acheter à un prix de 99,585% du nominal, soit un rendement de 4,48%. La coupure est de 100.000 euros en nominal tandis que le rating est de « B+ » chez Standard & Poor’s, dans le bas de la catégorie « High yield ».
L’effet Fox’s Biscuits
L’obligation se traite aussi nettement au-dessus de son niveau du début d’année, où elle évoluait alors aux alentours des 95% du nominal. Mais c’était avant cet article de l’agence Bloomberg, laissant entendre qu’un ‘mystérieux acheteur avait marqué son intérêt pour le fabriquant britannique de biscuits Fox’s Biscuits, actuellement détenu par Boparan’. Une cession pourrait rapporter environ 350 millions de livres sterling (+/- 410 millions d’euros au cours actuel), ajoutait alors l’agence.
L’incertitude des conséquences du Brexit
Boparan Finance Plc est une structure du britannique Boparan Holdings, un acteur important dans le secteur alimentaire au Royaume-Uni, à travers sa filiale 2 Sisters Food Group. Cette dernière transforme et fournit des produits à base de volaille à une clientèle diversifiée (industrielle, professionnelle ou de détail). Elle est aussi présente dans le secteur des protéines, des produits réfrigérés, surgelés et de boulangerie.
Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 3,13 milliards de livres (+/- 3,67 milliards d'euros) sur les 12 mois arrêtés le 30 juillet 2016 correspondant à son exercice annuel (décalé) 2015 - 2016.
Son endettement était de 778 millions de livres (+/- 912 millions d'euros), selon les derniers résultats trimestriels publiés le 15 décembre dernier. Boparan a alors averti qu’il ‘s’attendait à de forts vents contraires pour 2017’, pointant l'incertitude liée au Brexit, ainsi que les pressions sur les coûts et un marché difficile dans le secteur de l’épicerie.
Dans une tribune publiée le 27 mai, dans la revue britannique The Grocer, le PDG du groupe, Ranjit Boparan, a tiré la sonnette d'alarme quant aux conséquences du vote de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Le Brexit pourrait avoir des effets dévastateurs et décimer l’industrie alimentaire britannique, a-t-il écrit.