Tombée de coupon pour l’obligation d’une maturité égale au 29 janvier 2020 du négociant asiatique de matières premières Noble Group (SI:NOBG).
Les investisseurs n'ont cependant perçu que la moitié des 6,75%, étant donné que le paiement s’effectue sur une base semestrielle, en janvier et en juillet de chaque année.
En corollaire, l’obligation est actuellement disponible sur le marché secondaire avec très peu d’intérêts courus à débourser. Libellée par coupures de 100.000 dollars en nominal (risque de change), elle peut être achetée à 89,50%, correspondant à un rendement de 11,05%.
Si cette rémunération élevée s’explique par un rating « B », dans le milieu de la catégorie « High yield » chez Standard & Poor’s, elle reflète surtout l'importante prime de risque exigée par les investisseurs, compte tenu de la situation délicate dans laquelle se trouve encore l’entreprise.
Noble Group a vécu des moments difficiles ces deux dernières années, comme l’illustre l’évolution de son cours de Bourse ou encore celui de l’obligation sous revue qui est tombé autour de 40% du nominal au début de l’année 2016. Cette descente aux enfers s’explique par la chute du prix des matières premières, l’envol de sa dette, des attaques sur ses pratiques comptables, la dégradation de son rating (dans la catégorie spéculative) ou encore le départ de plusieurs traders vedettes et la démission du directeur général.
L’entreprise a toutefois pris des mesures, en se concentrant sur la préservation de ses liquidités et de ses activités les plus rentables, en procédant à des cessions d’actifs (comme Noble Americas Energy Solutions bouclée récemment) et en réalisant une augmentation de capital (de 500 millions de dollars en août 2016).
Le fondateur et président de Noble Group, l’homme d’affaires britannique Richard Elman, a réaffirmé sa volonté de renouer avec les bénéfices d’ici un ou deux ans, selon des déclarations (datant de novembre dernier) rapportées par Bloomberg, en marge de la publication des derniers résultats trimestriels.