La croissance économique a nettement ralenti en Inde à l’issue du 2e trimestre 2016.
Même si les 7,1% annoncés font encore pâlir de jalousie n’importe quel autre pays émergent ou « émergé », c’est tout de même une douche froide (le consensus tablait sur +7,6%) et une contreperformance sérieuse après les +7,9% du 1er trimestre.
Et n’oublions que si l’on retranche une inflation supérieure à 6% à travers l’Inde, la croissance nette résiduelle n’est même plus supérieure à +1%, ce qui est comparable à celle de l’Europe ou des Etats-Unis.
L’économie indienne tutoyait fin l’objectif de +8% de croissance du gouvernement, soit +1,8% de croissance nette. C’était un score flatteur, mais qui ne suscitait pas de triomphalisme du gouvernement. Compte-tenu du taux d’expansion démographique (on l’oublie trop souvent), il faudra une hausse du PIB voisine de 10% et inscrite dans la durée pour contenir la progression du taux de chômage.
A +7,1%, l’Inde est désormais loin du compte et si le PIB ne redresse pas la barre, cela pourrait sonner le glas de la période faste qui a épargné au 1er Ministre Narandra Modi le feu des critiques (lois pour limiter l’acquisition d’Or) et des tensions sociales.