Voilà un peu plus d’eau pour alimenter le moulin des colombes de la Fed qui préconisent le report de tout resserrement monétaire avant d’observer un alignement optimal des planètes « inflation/PIB/emploi ».
C’est du côté de l’emploi que le bât blesse : moins d’une semaine après des chiffres de créations de jobs très décevant, voilà que les inscriptions hebdomadaires au chômage rebondissent de façon très inattendue de +20 000, à 294 000 au lieu d’une embellie de -9 000, à 265 000.
Le département du Travail américain dévoile ainsi les plus mauvais chiffres observés depuis 14 mois, c’est à dire février 2015.
Maintenant que le consensus table à 96% sur le statu-quo monétaire de la Fed en juin, Wall Street n’a plus besoin de « mauvaises nouvelles » pour se convaincre que l’argent demeurera gratuit au moins jusqu’en septembre.
Le problème, c’est que si les entreprises n’embauchent plus parce que leurs attentes sont médiocres (alors que les coûts salariaux progressent)… le rebond des leurs profits risque également d’attendre au-delà de septembre.
Et ça, ce n’est vraiment pas bon, quel que soit la façon d’envisager la chose.