C’est dans un environnement obligataire tourmenté que le laboratoire pharmaceutique Pfizer (NYSE:PFE), leader américain du secteur, est venu tester l’appétit des investisseurs.
Il ne vous aura pas échappé que les taux longs en dollar ont augmenté depuis le verdict de l'élection présidentielle américaine, de l’ordre de 40 points de base pour les échéances à dix et trente ans, renchérissant au passage le coût de l’argent pour les entreprises.
C’est dans ce contexte que Pfizer venait financer le remboursement anticipé de certains de ses emprunts obligataires, dont la tranche 6,20% remboursable en 2019. La firme américaine a levé pour ce faire six milliards de dollars, face à une demande en totalisant 14.
Cette émission « jumbo » a été ventilée sur les maturités 2019, 2021, 2026, 2036 et 2046. Les coupons se montent à 1,70%, 2,20%, 3%, 4% et 4,125%. A chaque fois, la coupure est fixée à 2.000 dollars, ce qui implique donc un risque de change.
Pfizer s’engage à payer les intérêts sur une base semestrielle, avec un premier versement fixé dans six mois. Ces nouvelles obligations ont un statut de dette senior non-sécurisée. Le groupe est noté dans la catégorie investissement chez Moody's, qui lui accorde un rating « A1 ».
Numéro un américain de la pharmacie
Connu pour avoir inventé le viagra dans les années nonante, Pfizer est le numéro un américain de la pharmacie et le numéro deux mondial du secteur. L'année passée, la firme a réalisé un chiffre d’affaires de 48,85 milliards de dollars, engrangeant au passage un bénéfice net de 7,5 milliards.
Dernièrement, le groupe a fait état de résultats inférieurs aux attentes au troisième trimestre, sous le coup de la concurrence des médicaments génériques. La direction table sur un chiffre d’affaires annuel compris entre 52 et 53 milliards de dollars.