Le gouvernement français se veut résolument optimiste et c’est Michel Sapin qui se charge de faire passer le message : « je veux confirmer très clairement qu’une prévision de croissance de 1,5% en 2017 est aujourd’hui parfaitement raisonnable ».
Après une croissance du PIB de +1,1% en 2016 contre +1,4% annoncé il y a 12 mois (… tiens déjà), il va bien falloir que les chiffres se plient aux attentes de nos élites.
Michel Sapin évoque une consommation des ménages dynamique (surtout en décembre et janvier où les Français ont consommé plus de fioul de chauffage, un produit 100% importé et qui creuse nos déficits), la reprise de l’investissement (après plusieurs années de panne sèche) et, tenez-vous bien, « des exportations positives » alors que notre balance commerciale ne cesse de s’enfoncer dans le rouge.
L’immobilier, secteur toujours solide
Le seul secteur qui marche bien et de façon incontestable, c’est l’immobilier. Mais cela, Michel Sapin ne l’évoque pas. Sans doute par pudeur, c’est un investissement réservé aux riches. Et puis, son ami Emmanuel Macron a promis de taxer encore plus lourdement l’immobilier (le seul vrai moteur de la croissance en 2016)… mais cela ne dissuade pas les acheteurs, enfin, pas encore. Cela pourrait venir dès 2018 pour les contribuables soumis à l’ISF, et tous les autres pourraient se voir infliger un impôt sur le « loyer virtuel ».
Nous avons horreur des taxes et du racket fiscal (une obsession de confisquer la richesse bien française)… Mais il faut bien avouer que la pierre stérilise depuis de décennies notre économie en figeant l’épargne et en amputant le pouvoir d’achat, les prix de l’immobilier et des loyers progressant 4 à 5 fois plus vite que les salaires dans les grandes métropoles depuis l’avènement de l’euro.
Mais est-ce la faute aux épargnants si la pierre reste leur investissement préféré ?