Amazon (NASDAQ:AMZN).com (Amazon) est de retour sur le marché obligataire. Le géant du e-commerce qui n’avait plus sollicité les investisseurs depuis mai dernier vient, en effet, d’y lever un montant total de 12,75 milliards de dollars. Ce montant est ventilé sur 7 nouvelles souches et autant d’échéances. Libellées par coupures de 2.000, ces nouvelles obligations sont désormais disponibles à l'achat.
Pour ne citer qu’elle, l’obligation Amazon.com d’une échéance fixée au 13 avril 2029 et d’un coupon de 3,45% cote, dans les premiers échanges sur le marché secondaire, à 99,78% du nominal. Autrement dit, l’investisseur peut compter sur un rendement de 3,49% pour une obligation "Investment grade", comme l’illustrent les ratings "AA" chez Standard & Poor’s et "A1" chez Moody’s.
Marque mondiale
Pour Moody’s, le rating reflète la puissance de la marque mondiale, synonyme de ventes au détail en ligne, ainsi que la force et la rentabilité d'Amazon Web Services ("AWS"), soit l’offre "Cloud" d’Amazon. Cette dernière activité est d’ailleurs la vache à lait financière du groupe. Elle lui permet de financer ses investissements dans ses activités de commerce en ligne et la logistique ou encore de supporter la hausse des coûts.
AWS a d’ailleurs largement soutenu les résultats du géant américain qui a terminé une année 2021 faste sur un chiffre d’affaires de 469,8 milliards (+22% en glissement annuel), sur base des dernières données annuelles disponibles.
Conditions encore avantageuses
Avec cette levée d’argent frais, Amazon qui propose également tout un écosystème de contenus de divertissement a profité d’une fenêtre de tir encore favorable, pour sécuriser ses conditions de financement. En effet, les émetteurs devraient voir leurs taux d'emprunt se renchérir alors que la Banque centrale américaine (Federal Reserve, Fed) a clairement fait part de son intention mener une politique monétaire moins accommodante, sur fond de tensions inflationnistes marquées.
Rachats d’actions propres
Le cash collecté devrait servir aux objectifs généraux de l’entreprise, selon le document de l’opération déposé auprès des autorités boursières américaines. Il peut s’agir, par exemple, de rembourser des emprunts existants, d’alimenter le fonds de roulement, de financer des acquisitions ou un programme de rachats d’actions propres. Le mois dernier justement, Amazon qui affiche une capitalisation boursière de l’ordre de 1.540 milliards de dollars a annoncé un programme de rachats d’actions de 10 milliards de dollars. Il a également fait part de sa volonté de diviser son action par 20. De quoi rendre l’action plus accessible aux investisseurs.