- Incapables de trouver un compromis et une solution durable aux problèmes de déficit et de dettes, les élus américains procèdent à coup de prolongations de courte durée des mesures en place pour repousser le risque d’un enlisement économique. Les coupes budgétaires qui devaient entrer en vigueur au début de l’année ont été reportées à mars. Idem pour le plafond de la dette dont le dépassement a été autorisé jusqu’en mai. Étonnamment, les marchés ont applaudi chaque prolongation comme s’il s’agissait d’une solution durable. Les prévisions de croissance et donc les paris sur les titres à risque pourraient être réduits si, comme nous l’anticipons, le Congrès ne peut pas prolonger davantage la totalité des coupes budgétaires en mars. Un retour de l’aversion aux risques pourrait rehausser le dollar américain.
- À la lumière de la récente exubérance des marchés, qui a permis à l’euro de défier la gravité, nous avons reporté notre objectif de US$1.23 pour la monnaie commune au deuxième trimestre, en attendant que les investisseurs redécouvrent les faiblesses économiques fondamentales de la zone.
Maintenant que la Banque du Canada a enfin reconnu la stagnation économique du pays et clarifié que les hausses de taux sont « moins imminentes », le huard est redescendu sous la parité avec l’USD pour la première fois en plusieurs semaines alors que les investisseurs réduisaient leurs paris sur des hausses de taux. Nous sommes en bonne voie d’atteindre notre taux cible USDCAD de 1.04 que nous avons décalé d’un trimestre au T2. La volatilité du huard, qui diminuait ces dernières années, pourrait réapparaître cette année notamment en raison du déséquilibre croissant du commerce extérieur du Canada. Stéfane Marion/Krishen Rangasamy