Focus sur l’un des emprunts du premier fabricant mondial de semi-conducteurs Intel Corp (NASDAQ:INTC), plus particulièrement son obligation d’une maturité égale au 19 mai 2026 et offrant un coupon de 2,6%.
Négociable par coupure(s) de 2.000 dollars (risque de change), cette obligation se négocie à des prix nettement inférieurs au pair, à 94,70% du nominal, correspondant à un rendement de 3,27%. Son rating est « A+ », dans la catégorie « Investment grade » chez Standard & Poor’s.
Les prix se négociaient encore aux alentours de 97% fin février, mais c’était avant les déclarations de plusieurs responsables de la Banque centrale américaine (Fed) laissant entrevoir une hausse du taux directeur aux États-Unis. Ces déclarations, qui ont été suivies dans les faits par un relèvement de 25 points de base (0,25%) du taux directeur de la Fed ce mercredi 15 mars, ont provoqué une remontée des rendements obligataires et, en corollaire, une baisse du prix des obligations.
Acquisition de Mobileye
L’annonce le 13 mars dernier par Intel du rachat de la société israélienne Mobileye, leader mondial des systèmes anticollisions, pour le montant record de 15,3 milliards de dollars, n’a guère inquiété les créanciers obligataires, comme l’indique le léger rebond des prix de l’emprunt sur le secondaire. Et pour cause, le producteur américain de semi-conducteurs compte financer son acquisition par le cash disponible et il s’attend à conserver un ' solide rating dans la catégorie Investment grade ' à la clôture de l’opération. Elle devrait être bouclée d’ici neuf mois et elle aura un impact immédiat et positif sur les résultats, a encore ajouté Intel.
Les deux sociétés, qui travaillaient déjà ensemble depuis un certain temps, entendent unir leurs efforts dans le domaine de la conduite automobile et/ou autonome, un secteur « hautement lucratif », comme l’indique le journal Le Monde.
Intel, qui a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires record de 59,4 milliards de dollars, estime, dans un communiqué, que les opportunités dans le secteur des véhicules ‘quasi autonomes’ peuvent atteindre jusqu’à 70 milliards de dollars d’ici 2030.