Retour sur l’emprunt d’une durée de 10 ans, placé en novembre dernier par l’entreprise pharmaceutique américaine Pfizer.
Le laboratoire, leader de son secteur et numéro deux mondial, a émis cet emprunt remboursable en 2026 et au coupon de 3%, à l’occasion d’une émission multi-tranches. Libellée par coupures de 2.000 dollars (risque de change), l’obligation peut être achetée à 98,43% du nominal, de quoi tabler sur un rendement de 3,19%.
Cette tranche obligataire, notée « AA » dans la catégorie « Investment grade » chez Standard & Poor’s, évolue par la même occasion à des niveaux proches de son prix d’émission de 99,15%, même si entre ces deux bornes temporelles, les cours ont évolué de manière volatile, en réaction à l’évolution des taux longs américains ou encore aux déclarations du nouveau Président américain Donald Trump.
Lors de sa conférence de presse précédant la cérémonie de son investiture, Trump a réaffirmé sa volonté de cibler les industriels du médicament, en les attaquant notamment sur les délocalisations de production ou encore sur les prix des traitements qu’il juge trop élevés.
Le nouveau Président a également déploré la volonté de certains laboratoires de s’exiler fiscalement, ciblant les opérations de fusions entre entreprises destinées à profiter d’une taxation plus favorable.
Pfizer avait tenté l’année dernière de fusionner avec Allergan, une opération de 160 milliards de dollars censée créer le numéro un mondial de la pharmacie, et qui lui aurait permis de transférer son siège social en Irlande, un pays à taux d’imposition plus faible. Le laboratoire pharmaceutique a toutefois jeté l’éponge en avril dernier face aux dispositions prises par le Trésor américain, lesquelles lui auraient fait perdre les avantages d’un déménagement fiscal.
Tous les résultats financiers de Pfizer sont disponibles à la rubrique « Investisseurs » de son site internet.