Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le titre de cet article signé Gilles Leclerc fait évidemment référence au tournoi de Roland-Garros, marqué hier par un bras de fer épique entre l’Argentin Diego Schwartzmann et l’Autrichien Dominic Thiem. Pas de tennis cependant ici, mais plutôt la nécessité pour l’investisseur de redoubler de prudence avec le S&P500.
Petite piqûre de rappel : à la fin du mois dernier, le S&P500 a continué de décrocher assez brutalement.
Au moment (la flèche vert fluo sur le premier graphique ci-après) où il venait tester le support majeur des 3 200 points (cf. le rectangle horizontal vert) je vous livrais une analyse dans laquelle j’anticipais le fait que l’indice élargi américain allait « osciller entre 3 200 et 3 400 points à court terme, soit 6% d’amplitude maximum ».
Bingo ! Le S&P500 a en effet rebondi pile sur le support ciblé. Les algorithmes ont ensuite fait leur office puisque l’indice vient tout juste de revenir toucher la résistance de la zone des 3 400 points (le rectangle horizontal rouge + la flèche rouge) et d’y réagir en se repliant.
Un signal négatif pouvant désormais être rapidement validé, mieux vaut prendre les devants et, comme promis, je reviens vers vous avec un nouveau plan de trade consacré au S&P500.
Il y a en réalité non pas un, mais deux signaux négatifs en préparation.
Le premier est visible sur cette vue journalière. Il s’agit de l’indicateur de tendance MACD, qui suit une ligne de divergence baissière (cf. la flèche bleue dans la partie basse du graphique), et il va falloir surveiller si un retournement se produit sous ladite ligne, sachant qu’auquel cas les 3 200 points pourraient être enfoncés.
Tout va évidemment dépendre des développements de l’élection présidentielle américaine dans les semaines à venir, mais quoi qu’il en soit, autant calibrer un signal technique pour donner le niveau et le timing des prises de position.
Ne tradez pas !
Le deuxième signal est de beaucoup plus court terme et comme dans ma précédente analyse, je reprendrai ici la vue donnée par le 2 heures afin de pouvoir bouger sans tarder si les choses devaient s’accélérer à brève échéance.
On y voit bien ici la réaction sur la résistance de la zone des 3 400 points, résistance qui vient de révéler un troisième impact (voir les flèches bleues, ce qui veut dire que le cadrage initial, celui de fin septembre, est correct). Elle est donc confirmée et se renforce au fur et à mesure que les impacts sont validés.
De son côté, comme il y a dix jours, la MACD donne des signaux de divergence, en l’occurrence à connotation négative (« Div (-) ? »), qui en cas de validation en fin de soirée devraient entraîner une consolidation de l’indice.
En revanche, ma conclusion sera rigoureusement identique à celle du dernier pointage, à savoir que le S&P500 devrait pour le moment continuer à osciller entre la zone de support des 3 200 et la résistance des 3 400 points.
Tout ceci est bien joli, mais c’est de l’analyse et en basculant en mode trading, si la « photo » reste évidemment la même, le fait est qu’il y a tout de même – toujours – 6% d’écart entre ces deux niveaux. C’est un élément qu’il faut bien garder en tête car en admettant que l’on se positionne rapidement cela veut dire qu’on peut au mieux arriver à « prendre » 3 ou 4% des vagues d’impulsion dans ce range. Et encore, avec de la chance…
Bref, sauf à faire de l’intraday ou à prendre des positions sur un jour ou deux, un potentiel de 4% n‘offre guère d’intérêt à trader.
Moyennant quoi, je vais pour ma part rester bien sagement sur le banc de touche et attendre la cassure du support ou de la résistance avant d’éventuellement reprendre des positions directionnelles sur le S&P500.
Bonne séance à tous,
Gilles