Dollar en hausse à l'ouverture, réduction des taux de la PBOC, RBA dans le viseur
Le dollar entame la semaine en hausse après la publication vendredi du PIB américain du quatrième trimestre, dont la deuxième lecture s'est révélée meilleure que prévu. L'économie US a cru de 2.2% t/t (contre 2.2% att. et 2.6% précédemment), tandis que le PCE core est resté stable à 1.1% t/t, conformément au consensus de marché. La semaine à venir verra probablement des ventes limitées du billet vert, les traders attendant le rapport sur le marché du travail vendredi. Les créations d'emplois non agricoles (NFP) sont anticipées à 235K (contre 257K le mois précédent) et le taux de chômage devrait reculer à 5.6% (contre 5.7% préc.). La progression des salaires sera surveillée de près en vue d'estimer le rythme de la diminution de la sous-utilisation des ressources, une donnée importante dans les spéculations entourant la date du premier relèvement des taux de la Fed qui devrait intervenir au deuxième semestre. Le Wall Street Journal rapporte des anticipations de taux deux fois plus élevés sur la base des prix des marchés des futures.
En Chine, la PBOC a réduit ses taux de dépôt et de prêt à un an de 25 points de base à 2.50% et5.35% respectivement. Le plafond du taux de dépôt a été élevé de 1.2 à 1.3, ce qui est perçu comme la volonté de la banque centrale de s'orienter vers une approche davantage axée sur le marché. Ces mesures visent à stimuler l'activité économique, le State Information Center projetant un ralentissement de la croissance à 7% au premier trimestre Q1. L'USD/CNY a atteint 6.2779. La montée des pressions négative sur le yuan poussera sans doute le cross vers les 6.30, niveau inédit depuis le quatrième trimestre 2012. Des achats d'options sont placés au-dessus des 6.25 pour expiration ce jour.
L'AUD/USD est passé sous le support des 0.7794 (MM21j) sur des anticipations d'une réduction du principal taux directeur de la RBA de 25 points de base à 3% mardi. Les données ont montré que les prix des matières premières continuent de glisser (-20.6% a/a en février), ce qui a renforcé la tendance baissière de l'aussie en ce début de semaine. Les pressions vendeuses devraient dominer avant la réunion de la banque centrale demain.
L'USD/JPY a entamé la semaine en meilleure forme, sur fond du net ralentissement des dépenses d'équipement à 2.8% a/a au quatrième trimestre (contre 4.0% att. et 5.5% préc.), qui a ravivé les anticipations de mise en œuvre de mesures de stimulation monétaire supplémentaires par la BoJ dans un proche avenir. La MM21j est maintenant prête à franchir la MM50j à la hausse, poussant techniquement l'USD/JPY vers un biais haussier à court terme. D'importants achats d'options "vanille" sont placés au-dessus de la zone 119.00/50, tandis que les barrières présentes sur 120+ devraient être effacées pour une progression durable vers le double top de février à 120.47/48. L'EUR/JPY s'échange dans la fourchette étroite 133.65/134.00.
L'EUR/USD a consolidé son affaiblissement à 1.1160/92 à l'ouverture de la semaine. L'échec à franchir à la hausse le niveau Fibonacci à 23.6% (1.1445) de la baisse de décembre 2014 – février 2015 pèse sur l'appétit des haussiers de l'euro. La MACD (12, 26) entrera dans le rouge pour une clôture journalière sous 1.1175 (pivot MACD). Le support clé s'établit à 1.1098 (plus bas du 26 jan), dont la cassure pourrait ouvrir la voie à une avancée rapide vers le support psychologique des 1.10. Des barrières d'options sont placées sous 1.12, tandis que des stops sont attendus sous 1.10. Outre le PMI manufacturier final de février, l'estimation de l'IPC global de la zone euro jouera un rôle important dans la direction de la monnaie unique ce lundi. Le consensus table sur une inflation brute à -0.5% a/a et un IPC core stable à 0.6% a/a.
Menu du jour : PMI manufacturiers (février) de la Suède, la Norvège, l'Espagne, la Suisse, l'Italie, la France, l'Allemagne, de la zone euro, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et du Canada, salaires des travailleurs non manuels a/a (décembre) en Suède, taux de chômage (T4 et janvier P) en Italie, crédit à la consommation, prêts nets garantis au logement, approbations hypothécaires et masse monétaire M4 (janvier) au Royaume-Uni, taux de chômage (janvier), IPC a/a (février E) et IPC core a/a (février P) de la zone euro, PIB annuel a/a et ratio déficit/PIB 2014 en Italie, balance courante (T4) au Canada, dépenses et revenus personnels (janvier), PCE déflateur et core m/m et a/a (janvier), dépenses de construction (janvier), ISM manufacturier et prix payés (février) aux Etats-Unis, nouvelles immatriculations automobiles a/a (février) et solde budgétaire en cumul annuel en Italie.