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Pour cette dernière séance de la semaine, les indices asiatiques ont terminé en forte baisse. L’indice Nikkei a reculé de 1,17% à 9 070,76 points tout comme le Hang Seng Index qui peu avant la clôture subissait une perte de 1,09% à 19 907,77 points. Dans une moindre mesure, le Shanghai Composite Index perdait 0,85% à 2 094,15 points. Nous avons assisté à une véritable séance de consolidation sur les marchés asiatiques après le rally haussier d’hier. Les investisseurs ont été refroidis par l’intervention de James Bullard, un haut responsable de la Réserve Fédérale Américaine : qui a relativisé sur une prochaine action immédiate de l’institution américaine. Dans leur ensemble, les banques centrales ne devraient pas prendre d’action avant au moins septembre prochain. Du côté des valeurs, la majorité des secteurs subissait cette baisse à l’image de l’ensemble des valeurs bancaires et des producteurs d’énergies. Seulement quelques valeurs réussissaient à se hisser en territoire positif. Par exemple à la bourse de Tokyo, Sharp Corp s’est adjugé 5,50% à 192 yens après l’annonce de facilités de crédit de la part de ses créanciers. A la bourse de Hong Kong, China Unicom Hong Kong Ltd. gagnait 2,92% à 13,38 dollars de Hong Kong après l’annonce de résultats semestriels meilleurs qu’attendus.
Wall Street a de son côté terminé en nette baisse hier soir. L'indice Dow Jones a lâché 0,88% à 13 057,46 points et le Nasdaq 0,66% à 3 053,40 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui glissé de 0,81% à 1.402,08 points. L’espoir des investisseurs est quelque peu retombé depuis les Minutes de la Fed mercredi soir. A cette déception s’ajoute des chiffres éco et macro-économiques qui ne sont pas ressortis satisfaisants dans la plupart des domaines. L'indice PMI des directeurs d'achat en Chine a une nouvelle fois déçu et aux Etats-Unis, le rebond des ventes de maisons individuelles en juillet n'a pas permis d'occulter les demandes d’allocations chômage supérieures au consensus. Concernant les valeurs, Hewlett Packard a plongé de 8,15% à 17,64 dollars après avoir abaissé sa prévision de résultat annuel et publié une énorme perte trimestrielle. HP a entrainé l’ensemble du secteur technologique dans sa chute : Apple a cédé 0,93% à 662,63 dollars, Microsoft 0,93% à 30,25 dollars, Dell s'est enfoncé de 3,77% à 11,24 dollars, Google de 0,06% à 676,80 dollars.
En Europe, le dossier grec capte toujours toutes les attentions. Le sommet franco-allemand a accouché d’une déclaration commune d’Angela Merkel et François Hollande maintenant la pression sur Athènes. Le pays doit maintenir ses engagements pour rester dans la zone euro. Le premier ministre grec, Antonis Samaras va tout de même poursuivre son tour d’Europe diplomatique aujourd’hui. Toujours dans le but de demander plus de souplesse vis-à-vis de ses créanciers pour laisser son pays reprendre son souffle, Antonis Samaras sera avec Angela Merkel à Berlin cette après-midi et demain à Paris pour rencontrer François Hollande. Sur les marchés, l’indice parisien devrait ouvrir en baisse de 0,4% dans les premiers échanges.
Forex:
La demande de la monnaie unique est stimulée par les spéculations des investisseurs sur l’assouplissement des politiques monétaires des banques centrales américaines et chinoises.
L’EUR/USD se maintient toujours au-dessus des 1.25$ face au dollar et s’échange à 1.2541$.
L’euro se renforce face au yen et à la livre sterling devant le meeting entre Angela Merkel et Francois Hollande qui a eu lieu hier soir. Les deux chefs d’état ont appelé le premier ministre grec à poursuivre ses efforts de réforme, et n’ont pas répondu pas à sa demande d'un assouplissement du plan d'austérité imposé à Athènes. L’EUR/JPY cote aux encablures de 98.615 yens et le cross EUR/GBP s’échange à 0.7910£.
Du côté du billet vert, le dollar perd du terrain devant ses principales contreparties à cause d’une hausse des demandes d’allocation-chômage aux Etats Unis : les chiffres sont ressortis à 372 000 demandes contre 368 000 le mois dernier et 365 000 attendues. Les spéculations des investisseurs devant une possible action de la part de la FED accentue la baisse du dollar. L’Aussie (AUD/USD) s’échange à 1.0412$ et l’USD/CAD (Loonie) cote à 0.9892$ canadiens.
Matières premières:
Du côté des cours de pétrole, les cours ont terminé à la baisse hier dans un marché fébrile quant à une éventuelle intervention de la Fed, action de moins en moins probable selon les propos du président de la Fed à Saint-Louis. Dans ce contexte, le baril léger américain d’échéance octobre prochain a terminé en repli de 1,25 USD à 96,05 USD en fin de journée. Le Brent de la mer du Nord d’échéance identique a quant à lui abandonné 51 cents à 114,33 USD. Les prix ont été également impactés par les mauvaises statistiques économiques en Chine, où l’activité manufacturière s’est contractée au mois d’août. Les chiffres sur le chômage américain n’ont pas rassuré les investisseurs.
Au chapitre des matières premières, le métal jaune a continué sur le même trend haussier tout au long de la journée de jeudi avec un plus haut à 1674 USD pour une once d’or. Une faible mais logique consolidation se produit depuis une dizaine d’heure pour se fixer autour des 1665 USD. Ce seuil constituera un prochain support avéré pour la semaine à venir. Cette hausse est massivement due à une dépréciation du dollar auprès de ses différentes devises concurrentes suite aux minutes de la Réserve fédérale américaine mercredi soir, prévoyant un probable 3eme quantitative easing pour soutenir l’activité aux US. De la même façon, l’argent consolide sa forte hausse d’hier ce matin et se négocie autour des 30,30 USD pour une once.