C’est avec surprise que le marché a pris connaissance, vendredi dernier, des chiffres de l’emploi au Canada. Au lieu d’avoir créé comme prévu 13,500 emplois en avril, l’économie canadienne en a perdu 28,900! La sanction ne se fit pas attendre et notre huard s’est instantanément déprécié d’une centaine de points (environ 1%) face au dollar américain.
De son côté, l’Europe qui a plus à craindre des risques de déflation que d’inflation, a vu sa devise s’apprécier, vendredi, suite à la publication de bons résultats économiques en provenance d’Allemagne. Néanmoins, les propos du 8 mai du président de la BCE, Mario Draghi, demeurent bien ancrés dans les esprits. "Le Conseil est confortable d’agir à la prochaine réunion, mais avant, nous voulons consulter les projections de nos analystes qui seront disponibles au début de juin". Pour les vendeurs d’Euro, il pourrait s’agir d’une des dernières belles occasions cette année de réserver des contrats à terme à d’aussi bons niveaux, puisqu’une intervention de la BCE signifierait la dévaluation de l’euro tant de fois prédite par bon nombre d’économistes.
Le conflit armé en Ukraine s’est poursuivi dans l’est du pays malgré la tenue de référendums dans les régions de Donetsk et Luhansk. Ces référendums favorables à la séparation, tout comme en Crimée, ont été déclarés illégaux par l’Ukraine, les États-Unis et l’Union Européenne. L’escalade des tensions en Ukraine et les risques de voir l'approvisionnement mondial en pétrole russe en être perturbé ont encouragé un retour à la hausse du prix du baril de Brent.
Aujourd’hui, nous garderons un œil sur la publication de données sur le marché immobilier américain. Plus tard dans la nuit, nous nous intéresserons aux données sur les ventes au détail et la production industrielle en Chine ainsi que le sondage sur le sentiment économique en Europe.
Salim Laaroussi