Le Brésil, qui s’est hissé à la neuvième place du classement des économies mondiales, est toujours engouffré dans la récession. Son taux de chômage est élevé, sa dette a atteint 66,5% de son PIB en 2015 et l’inflation y est galopante.
Pourtant, certains investisseurs semblent tabler sur le changement politique et l’émergence du nouveau gouvernement de Michel Temer pour relancer la croissance de la première économie d’Amérique latine. Temer ne pourra pas régler tous les maux de pays en quelques semaines, mais il va déjà tenter d’en réduire ses dépenses publiques.
En outre, les cours des matières premières se sont repris depuis le début de l’année, ce qui constitue une bonne nouvelle pour le pays, dont l’économie repose en grande partie sur ce secteur.
Le réal brésilien profite des taux d’intérêts planchers offerts dans les pays dits « matures » et acte une hausse de 20% face à la monnaie unique depuis le début de l’année. En effet, en renforçant chaque fois un peu plus leur politique d’assouplissement monétaire, les Banques centrales de ces pays « matures » poussent les investisseurs à changer leur fusil d’épaule. Ces derniers se rapatrient dès lors sur certaines devises émergentes telles que le réal brésilien.
Pour l’investisseur convaincu que c’est le moment de se positionner sur le marché brésilien, plusieurs options sont envisageables.
Marché des actions
Depuis le début de l’année 2015, la bourse de Sao Paulo a progressé de presque 40%. Il est possible d’acheter un tracker qui suit son évolution.
Marché des obligations
Sur le marché obligataire, il existe également deux façons de s’exposer à l’économie brésilienne. L’une d’entre elle réside dans l’achat d’obligations en réais brésiliens, en gardant à l’esprit le risque de change encouru.
La Banque Européenne d’Investissement, notée AAA chez Standard & Poor’s, a émis il y a deux ans une obligation au coupon de 10%, dont la maturité est égale au 19 juin 2018. A noter tout de même que cette émission-ci n’a pas fait de demande de rating auprès de l’agence de notation. La coupure est fixée à 5.000 réais pour une taille totale émise de 635 millions de réals et elle peut être achetée ce matin aux alentours de 100,75%, de quoi tabler sur un rendement annuel de 9,45%.
La tranche 10% - 2018 de la banque publique allemande KfW se traite elle aux alentours de 100,35% équivalant à un rendement annuel de 9,79%. La coupure est fixée à 5.000 réais. Bonne nouvelle, cette dernière vient de payer son coupon, ce qui signifie qu’elle ne comporte pas d’intérêts courus.
Pour l’investisseur averse au risque de change, il est également possible d’acheter des obligations d’entreprises brésiliennes cotées en Euros ou en Dollars.
C’est le cas par exemple de l’emprunt Petrobras 4,25% - 2023, par coupure de 100.000 euros. Il s’échange à 93,5% du nominal, correspondant à un rendement annuel de 5,39%. Cette obligation présente également l’avantage de ne pas comporter d’intérêts courus puisque son coupon vient d’être payé.
Libellée en dollars, l’obligation Vale au coupon de 6,875% et échéant dans 20 ans offre un rendement annuel de 7,10% sur base d’un prix de 97,50% du nominal.