Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le mouvement semble si discret, l’attention des opérateurs semble tellement focalisée sur l’enchaînement historique de records à Wall Street et à Tokyo, que la progression du dollar passe quasiment inaperçue. Et pourtant, le dollar (+0,4%) vient de « taper » 1,1750 face à l’euro vers 15h00, son meilleur score depuis le 9 octobre.
De façon très rationnelle – et sans évoquer des explications tirées par les cheveux – le dollar profite à la fois d’un affaiblissement de l’euro et d’un renforcement du Dollar Index. Affaiblissement de l’euro avec la quasi-stagnation du « sentiment économique » en octobre en Allemagne (sondage réalisé par l’institut ZEW auprès de 350 experts financiers) à 17,6 contre 17 en septembre, déjouant un consensus de +3 points vers un score « rond » de 20. L’indice ZEW enregistre donc une embellie bien timide après trois mois de baisse, d’où une baisse de l’intérêt acheteur sur l’euro.
Le dollar est en revanche conforté par la hausse des prix à l’importation aux Etats-Unis qui atteint +2,7% contre +2,1% en septembre. Le décalage est un peu plus marqué que prévu (consensus de +0,5%) à cause des prix de l’énergie. Or, le baril de WTI, une fois n’est pas coutume, progresse de concert avec le billet vert, à 52,1$ sur le NYMEX, ce qui pourrait alimenter les spéculations sur une politique monétaire plus « faucon » de la Fed au cas où le pétrole confirmerait un biais plus haussier au-delà de 52$.
Il n’en fallait pas plus pour propulser le dollar au-delà des 1,1750€.