EUR/USD : au-dessus du 1.3220, toutes voiles dehors ?

foxytradingclub.com -Comment va le forex ? La réponse est simple à trouver : il suffit de regarder où se situe l'euro dollar et vous comprendrez que l'appétence au risque revient sous les feux de la rampe sans tressaillir ! Ainsi le cross phare des changes se négocie-t-il à plus de 1.3300$, soit un niveau plus revu depuis 10 mois... Oui, les cambistes se ruent sur l'argent du système unique européen grâce notamment à une conjoncture qui tend à se décrisper à l'international mais également au sein de l'euro zone.

Même si bien entendu tout n'est pas rose, le trading sur le marché des devises prend acte des bonnes informations divulguées ici ou là, lesquelles font montre d'une économie dans le globe prête à se redresser de façon assez vaillante in fine. Aux Etats-Unis, déjà avec l'épilogue "heureux" du "fiscal cliff", le trader forex fut soulagé puisque l'accord de mauvaise fortune a pour le moment repoussé le spectre d'une récession provoquée par le programme automatique de coupes drastiques qui aurait été déclenché. Puis, en Chine, à la faveur d'une balance commerciale attestant du regain des exportations et des importations de l'ex-Empire du Milieu, il appert que l'une des locomotives mondiales soit derechef sur les bons rails après un petit passage à vide l'an passé. Au Japon, le chef du gouvernement Abe, nouvellement intronisé, vient de mettre sur la table plus de 175 milliards d'euros afin de combattre la déflation et défier la puissance du yen, handicapant les exportatrices de l'archipel. Par ailleurs le Premier ministre nippon exhorte la BoJ à prendre davantage d'initiatives en vue d'encourager l'investissement au pays du Soleil levant par des mesures d'assouplissement monétaire. Enfin, la crise budgétaire sur le Vieux continent semble n'être plus qu'un mauvais souvenir si l'on fait rapidement le tour du propriétaire des forces en présence : le marché obligataire en est la preuve irréfutable. Les taux des périphériques dans l'oeil de la spéculation et qui firent couler beaucoup d'encre en 2012, se traitent aujourd'hui à des pourcentages presque normaux. L'Italie et l'Espagne (car ce sont principalement ces états dont il est question) voient leur papier à 10 ans sur le marché secondaire de la dette se discuter respectivement autour de 4% et 4.9%... Bref, alors que Wall Street est en plein dans la saison des résultats des grandes firmes, les indices de la place new-yorkaise affirment en étant à l'acmé de leur côté (plus haut pour le SP500 depuis 5 ans, ndlr), que les investisseurs avancent quasiment sans redouter l'impasse budgétaire toujours possible chez l'oncle Sam, et qui minait voici peu encore les transactions financières dans le monde de la haute finance...

Pour autant, ce flot d'actualités agréables ne doit en rien occulter les aspérités rugueuses se signalant parfois. De fait, la Chine reste sous le joug d'une menace inflationniste réelle avec un IPC annuel à 2.5% et une hausse des prix de 0.8% le mois précédent. Quant au déficit commercial de la bannière étoilée, il se creuse une fois de plus si l'on en lit la performance de novembre 2012. C'est d'ailleurs où le bât blesse vraiment outre-Atlantique : républicains et démocrates vont batailler fermement concernant le fameux plafond de la dette (lequel vit Standard & Poor's ôter le triple A des USA il y a un an). Les salles de marché savent pertinemment que le combat sur l'augmentation de la limite (dépassée par les comptes récemment) va être âpre. En jeu ? Le défaut de paiement de la première puissance ! Inutile de dire que les tractations à cet égard rythmeront les variations sur les parités monétaires en alimentant à l'envi la chronique auprès des spéculateurs et autres raiders.

Techniquement, nous décelions une volonté des traders à s'aventurer plein nord sur le couple monétaire, sur le fait que les courbes de l'euro dollar avaient l'intention de se catapulter au-delà du 1.3200/20. Le coup d'extenseur ne s'est pas fait prier pour se mettre en exergue. Fatalement, l'ascension par réaction épidermique sur cette fracture de la résistance a propulsé la devise unique européenne à des sommets. En outre, la hausse du déficit commercial us n'a pas aidé l'USD avant le week-end. La dynamique est en faveur de l'EUR et les forex traders qui se sont empressés de grimper dans le train positif sur bris du psy. précité peuvent prendre leurs bénéfices car en cette entame de semaine, avec la suite des résultats des blue chips à Wall Street, surtout que la communauté financière attend les copies des banques avec appréhension ; une accalmie dans le day trading est à prévoir. Nous parions sur une reprise de souffle de bon aloi comprise ce lundi dans un range de trading intraday repéré sur l'échiquier graphique de 1.3385 à 1.3265. Attention à une allocution de Bernanke en cette séance. Les 17 avoueront leur production industrielle.

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