Enfin, les arcanes de la haute finance vont parler ce soir ! La planète des traders retient son souffle puisque, à l'issue du comité de politique monétaire, dans la clarté vespérale de ce mercredi, le Sieur Bernanke va rendre sa copie sur le fameux plan d'assouplissement quantitatif mis en place depuis 5 ans. Quid de ces 85 milliards de dollars injectés chaque mois dans l'économie us par le biais de rachats d'actifs adossés à l'immobilier ou à l'obligataire chez l'oncle Sam ? Telle est en substance la seule interrogation qui fasse tourner le monde financier et le Foxy Trading Club en ce moment et qui aura sa réponse aujourd'hui in fine.
Alors que les cambistes redoutaient en mai 2013, quand Bernanke eut annoncé son intention de stopper le QE3 graduellement, que les premiers retraits allégeraient l'enveloppe globale de 85 milliards de dollars d'environ 20 milliards, voici que dorénavant, les salles de marchés préfèrent songer plutôt à seulement une dizaine de milliards de dollars. De plus, il appert que selon les économistes, l'édile de la Fed au micro en soirée, pourrait même atténuer la "sanction" (bien légère par rapport à l'hypothèse originelle) en alléguant des propos optimistes sur la santé de l'économie de la bannière étoilée. Bref, si d'aventure les marchés venaient à marquer le coup de prime abord quand la décision sera connue, rien ne dit que la lourdeur soit pérenne dans les carnets.
D'ailleurs, les anticipations étaient tellement exagérées a priori, que nous aurions tôt fait d'avoir sur le fait accompli en cours de semaine un regain de ferveur sur le risque par exemple ; les segments défensifs sont très entourés depuis mai avec des actions qui ont bu la tasse durant quelques temps.
De surcroît, la Syrie n'est plus trop d'actualité étant donné de la crainte d'un conflit armé qui s'éoigne de plus en plus. En zone euro, le ZEW allemand a fortement surpris par sa vigueur à 49.6 (vs 46). Un gage de santé qui se redresse chez les 17. Le pétrole se détend grâce aux avancées diplomatiques sur le Moyen-Orient. L'or également reveint à des ambitions plus nuancées autour des 1300$ l'once. Ce qui ne plaide pas en définitive sur le moral du billet vert est que Yellen a les coudées franches pour investir en janvier 2014 le poste de chef de la Fed : l'actuelle vice-présidente de l'institut d'émission est en effet connue en tant que "colombe", prête sans cesse à dégainer des plans d'assouplissement... Ce qui dilue le billet vert.
Techniquement, l'EUR/USD reste enclin à des prises de profit sous le 1.3400. Notre biais négatif est le fil rouge de la journée de trading en espérant un throwback au 1.3310 et en extension de variation au sud 1.3250. Bande de terrain préconisée sur l'échiquier graphique du cross vedette du forex : 1.3400/1.3250. Attention aux remous. Hormis le FOMC, beaucoup de statistiques dans l'immo aux USA.
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