Les cambistes sont donc partis en week-end dans un climat teinté de défiance compte tenu des perspectives moroses de l'économie mondiale. En filigrane bien sûr les incessantes révisions à la baisse de la croissance sur le globe et toujours ces bisbilles budgétaires sur le vieux continent. En outre, cette semaine le forex trading vivra au tempo des résultats des firmes américaines après une entame des hostilités en la matière plutôt tiède si l'on en juge les rapports d'Alcoa ou de Chevron. Sur le plan macro-économique, les traders scruteront dans l'euroland le ZEW allemand, véritable baromètre du sentiment économique sur notre rive ; la bannière étoilée donnera des indications sur l'immobilier et l'activité industrielle notamment.
Avant le sommet de l'UE qui animera la sphère financière dès vendredi prochain, il appert que les carnets d'ordres crépiteront sur le marché des changes sans vergogne au gré surtout des rumeurs s'agissant du cas espagnol. Finalement personne ne sait si Rajoy va frapper à la porte de l'aide européenne. Nul doute en revanche qu'à terme Madrid doive s'y résoudre... Mais quand ? C'est toute la question et peut-être que la spéculation a la réponse au demeurant ! En effet, tandis que la quatrième économie de la zone euro vient d'être pénalisée par Standard & Poor's sur sa solvabilité abaissée à un cran de la catégorie "junk", le papier obligataire de la périphérique ibérique ne daigne guère souffrir de la décision du bureau d'études... Là encore : jusque quand ? Fatalement il faut se tourner du côté des investisseurs qui, à un moment ou à un autre, finiront par jeter leur dévolu contre les intérêts de la dette de la nation d'outre-Pyrénées. Ainsi, le gouvernement selon ce que le Premier ministre avait déclaré, n'aurait d'autre alternative que de quémander l'assistance financière à laquelle de toute façon il est promis. Ce qui dans un contexte de grogne sociale ne manquerait pas de raviver des tensions terrifiantes dans les rues.
D'après des indiscrétions dans les travées du colloque tenu à Tokyo ce week-end dernier par la BM et le FMI, une rescousse globale de l'Espagne, de Chypre et des aménagements pour le plan grec serait en discussion avec les autorités européennes. Si tel est le cas, il est probable qu'une solution ne soit dévoilée en novembre prochain. A ce congrès dans l'archipel nippon où le beau linge se bousculait au portillon, le fonds de Washington était sur tous les fronts. Lagarde réclamait davantage d'initiatives de la part des états au lieu de se reposer sur les actions des banques centrales Fed et BCE. Aux USA, la Française pointe du doigt le "mur budgétaire" qui entrera en vugueur avant fin d'année et qui devrait ralentir la reprise économique de l'oncle Sam en dépit du QE3 de Bernanke. Un président de la Réserve fédérale us qui présent au pays du soleil levant a fait des pieds et des mains face à l'auditoire pour défendre sa politique monétaire ultra-accommodante décriée par quelques-uns, en l'occurrence les pays émergents, dénonçant une arrivée massive de liquidités faisant de facto remonter leur monnaie. Pour l'euroland, l'organisation tempère les dissensions d'avec l'Allemagne au sujet du calendrier des réformes économiques : on sait que Merkel souhaite aller progressivement dans la gestion de la crise contrairement à d'autres partenaires pressés d'agir, ndlr. Une chancelière qui a affirmé vouloir doper la consommation interne de la locomotive des 17 par pourquoi pas un plan de relance en vue d'aider le redressement de toute la zone.
Techniquement, l'euro dollar tergiverse effectivement autour du 1.2950 à l'aune de notre analyse forex d'avant week-end. La réaction sur le palier est essentielle pour la suite des oscillations. Eu égard à une conjoncture internationale timorée, l'USD offre une résistance aux applications à l'achat des cambistes optimistes sur le cross phare des devises. Dans ces circonstances, en ce lundi nous continuons de croire que les transactions financières auraient des difficultés à s'affranchir du 1.3000. Essayons de planifier une fourchette de trading intraday s'étendant de 1.2995 à 1.2900 en guise de sage respiration sur l'échiquier graphique. Sur le gril de l'agenda des statistiques, dès potron-minet la Chine divulguera son état inflationniste (IPC). Le district de New York avouera son dynamisme manufacturier (Empire State) ; les ventes de détail aux Etats-Unis auront leur mot à dire également.
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