FoxyTradingClub.com -L'euro se demande à quelle sauce il va être mangé sur le marché des changes. Le cross vedette du forex ne tourne plus rond depuis pas mal de séances de trading mais la note est prête à s'aggraver compte tenu des déboires de Nicosie évidemment. D'ailleurs les instances européennes ne souhaitent plus chipoter avec Chypre (bon exercice d'élocution au passage cette fin de phrase !). En effet, dès lundi prochain, la BCE coupera le robinet des liquidités aux banques de l'île faute d'accord, histoire de faire monter encore un peu plus la pression sur le gouvernement qui se débat comme un beau diable avec son image de paradis fiscal (ou comment mêler l'enfer au divin)... Il appert de toute façon que le plan B relègue à jamais cette fameuse taxe sur les dépôts, quels qu'en soient les montants. Voilà qui ravit le Kremlin. L'alternative se dirige vers la création d'un fonds d'investissement, lequel rapporterait plus de 3 milliards à la République en délicatesse avec son endettement et ses bailleurs de fonds. Somme toute, quand bien même une solution serait trouvée sur le fil du rasoir, gageons que ces événements à répétition au sein de l'euro zone commencent à agacer la communauté financière (Bon... oui c'était aisé de placer "barber" à la place de "agacer" après "rasoir" mais à force je pourrais être taxé de "blaireau" d'éditorialiste cherchant à se faire "mousser", alors...). Le système monétaire unique du vieux continent avance, a-t-on l'habitude d'alléguer, au gré des crises : au train où les ennuis s'agglutinent, il va finir par dépasser... l'entendement !
Ces bisbilles au coeur de l'euro zone font le bonheur du marché obligataire. Placement refuge par excellence, les grandes nations réputées les plus solides sur notre rive voient leur signature très courtisée par la haute finance : ainsi, la France a réussi sa levée de fonds hier à des taux en baisse sensible comparativement à une opération de même envergure précédemment. Le papier à 10 ans de Paris revient à nouveau toiser les 2%. Le bund bien sûr profite de l'afflux des ordres des salles de marché en tant que référence en la matière. Même l'Espagne a passé avec succès son adjudication de long terme jeudi à des taux en baisse par rapport à un exercice similaire le mois dernier... Bref, nous dirons que la dette souveraine est prisée presque par défaut ici car à lorgner par exemple les résultats des données de Markit s'agissant des PMI manufacturiers et des services des élèves de l'euroland, plus que jamais la récession se fait sentir sur nos berges. Mais selon la représentation allégorique bien connue du type se jetant dans le vide à partir du toit d'un immeuble de 50 étages, aujourd'hui nous n'en sommes pas encore au rez-de-chaussée et dans ces conditions, voyant défiler les niveaux dans la chute, nous pouvons nous exclamer : "Jusqu'ici tout va bien !".
En revanche aux Etats-Unis, le Congrès a au moins repoussé le spectre de la fermeture partielle de bâtiments publics à partir du 27 mars prochain. Les républicains et démocrates se sont entendus pour reléguer au 30 septembre 2013 le problème. Toutefois, les coupes automatiques ne sont pas stoppées par cette mesure temporaire. Les parlementaires ont tenu à allouer des enveloppes supplémentaires à certains services cruciaux, en l'occurrence pour la Défense ou la sécurité intérieure. Obama ne devrait pas se faire prier longtemps pour promulguer le texte ratifié par la Chambre des Représentants. Les traders surveillaient de près les débats au Capitole dont l'impasse aurait placé l'état fédéral dans de sales draps.
Techniquement nous ne modifions en rien notre canevas de day trading sur l'euro dollar. Nous redoutons effectivement une aggravation de sentiment soudaine des courbes si le socle du 1.2880 ne tenait plus ses promesses de soutien à l'argent européen. L'USD est en position de force bien que Bernanke ait redit son intention de continuer ses manoeuvres d'assouplissement quantitatif, dilutifs à l'endroit du billet vert. Certes. Néanmoins, la conjoncture outre-Atlantique semble sur de bons rails quand chez les 17 les tourments ne cessent d'animer la sphère financière. Attention donc à une appréciation du dollar capable de faire plonger l'EUR/USD vers 1.2670 (61.8% de retracement séquence verte 1.2040/1.3700 correspondant qui plus est à la cuvette de novembre 2012). Trading intraday avant le baluchon du week-end : 1.2960/1.2815. L'IFO et quelques autres statistiques d'outre-Rhin composeront le menu de la macroéconomie.
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