Comme toute la classe financière s'y attendait, hier soir, le verdict du FOMC fut limpide donc : l'open bar de la Fed se poursuit ventre à terre ! L'institution de Washington a reconduit les 85 milliards de dollars déversés mensuellement dans l'économie des Etats-Unis dans le cadre du programme de Quantitative Easing selon ce qu'au Foxy Trading Club nous prévenions. Mais désormais les traders du forex vont devoir s'intéresser au calendrier de ralentissement des injections de création monétaire car, rappelons-le, en théorie, la banque centrale américaine entrevoit de réduire graduellement jusqu'à extinction des feux ce fameux QE3. D'ailleurs d'aucuns pronostiquent que les grandes manoeuvres en la matière ne débuteront pas avant la fin du premier trimestre 2014. Sous le mandat de Yellen in fine.
Lorsqu'on analyse la situation conjoncturelle outre-Atlantique, il appert que la santé de l'oncle Sam a encore du plomb dans l'aile. Que de facto, les sages de la Réserve fédérale pourraient être incités à continuer dans la voie de l'assistance à l'endroit de l'économie de la bannière étoilée. Bien que ces derniers temps, des propos soient allégués mettant en doute l'opportunité de ces perfusions, lesquelles profiteraient surtout à des produits dérivés et purement spéculatifs (qui n'ont rien à voir avec le financement des entreprises en réalité, ndlr). Toutefois, on ne peut ignorer la corrélation des records établis par Wall Street et par ricochet par les bourses mondiales depuis tout cet aflux d'argent à vil prix distribué sur l'extension du bilan de l'institut d'émission dont Bernanke est le chef de file.
En zone euro, l'Espagne a confirmé sa sortie de récession grâce à une croissance du PIB de 0.1% sur les trois mois vécus précédemment. En revanche, avec un taux de chômage à 26%, la périphérique ibérique est loin d'être sortie de l'auberge ! L'Italie a réussi son adjudication obligataire sur du moyen/long terme puisque le papier à 5 et 10 ans s'est acheté à des taux en baisse. Les cambistes subodorent que l'édile de la BCE, Draghi, serait à même d'intervenir afin de calmer les ardeurs des cours de l'euro. La devise du système monétaire unique sur notre rive serait surévalué selon des observateurs... dont le FMI. Voilà qui empêche fatalement aux prix du cross de s'envoler.
Techniquement, sous 1.3800, nous sommes toujours à songer à un retrait de la cote de l'EUR/USD. En filigrane, un throwback sur 1.3500 sert de fil d'Ariane à notre canevas de day trading. Notre étude intimait que nous étions face à la formation de "sommets lourdauds" sur la foi du constat de l'échiquier des bougies. Le cross vedette du marché des changes est donc enclin à baisser après un haut vieux de deux ans. Le trading intraday paraît s'inscrire avant le coup de 1.3810 à 1.3675 voire 1.3600 sur aggravation de variation. Le calendrier des statistiques met en exergue ce jeudi chez les 17 en Europe la consultation de l'indice de l'inflation (IPC) et du taux de chômage. Aux USA, les allocations hebdomadaires au chômage seront divulguées. Lew, le Secrétaire au Trésor fera une allocution.
La suite avec toutes nos analyses pour ce jeudi sur le Foxy Trading Club.