EUR/USD : à quelques encablures de 1.3710 !

Les cambistes ont raté le coche vendredi dernier : non, le sommet annuel à 1.3710 sur l'euro dollar ne fut pas battu. A quelques pips près, certes... Néanmoins, ce regain de ferveur à l'endroit des monnaies à risques et au détriment de facto du refuge USD n'aura pas suffi pour lancer une attaque fatale à ce palier sur le cross vedette du trading forex. Depuis la fin heureuse et in extremis du feuilleton budgétaire aux Etats-Unis, la communauté financière s'intéresse davantage désormais au débat de fond suscité par la politique monétaire de la Réserve fédérale à Washington. La fin du shutdown outre-Atlantique va permettre enfin aux données macroéconomiques de reprendre leurs droits également tandis que les cotations boursières s'agitent sur les résultats des grandes firmes de Wall Street.

Ainsi, les traders du marché des changes anticipent la poursuite des injections ultra-accommodantes de la Fed dans le cadre du QE3 alors qu'au printemps, Bernanke himself, avait quasiment fait sonner le tocsin prématurément de la création de dollars afin de soutenir l'économie de la bannière étoilée. Sauf que la conjoncture n'est pas si rose que le futur ex-président de l'institution ne le prédisait naguère. Le chômage inquiète et les performances de l'oncle Sam en général ne sont pas réellement folichonnes... Puis, cette paralysie de plus de 15 jours de l'état fédéral remet en cause le vecteur du rebond sans failles de la croissance in fine. Par la nomination de Yellen, la colombe, au fauteuil de grand manitou de la federal Reserve, il appert en outre que les investisseurs ont une alliée de poids quant aux manoeuvres d'assouplissement... Voilà pourquoi en filigrane, peu ou prou dorénavant estiment que l'heure n'est pas encore venue au ralentissement de la distribution de cash à vil prix ! Ce qui de manière sous-jacente pénalise le billet vert effectivement en raison de l'aspect dilutif à son endroit par une planche à billets trop vivement sollicitée...

En cette nouvelle semaine de trading, la fin du shutdown invitera donc les salles de marché à découvrir notamment demain le rapport de l'emploi aux USA. Décalé d'une dizaine de jours à cause du blocage de certains services fédéraux, le Département au Travail sera capable de publier cette enquête essentielle pour se faire une idée sur l'état de santé de l'économie américaine. Aujourd'hui, nous aurons au menu des statistiques les ventes de logements anciens du côté de la première puissance mondiale.
Techniquement, l'EUR/USD s'était arraché en vue de planter ses courbes au 1.3700, exploit plus revu depuis début février cette année. En revanche, le soufflet est retombé rapidement sur le day trading par prises de profit assurément. La spirale haussière fut rassérénée quand les cours sont allés se requinquer juste au-dessus du 1.3450. C'est ce niveau qui fait office de baromètre à l'extrème. Tant qu'il est tenu en respect par les traders, impossible de croire à un revers brutal de la paire de monnaies. En intraday, nous supposons que si les acheteurs n'arrivaient pas à fracturer l'acmé 2013 (1.3710) très vite, un reflux d'importance justement au 1.3450/3500 serait d'actualité sous 3 jours. Fourchette prescrite en ce lundi : 1.3715/1.3635.

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