foxytradingclub.com -Le climat est loin de se réchauffer en cette entame de l'année sur les marchés financiers. L'Europe revient à la surface avec son cortège d'incertitudes liées à la crise budgétaire. Nous avons vu hier dans l'analyse forex EUR/USD que les cambistes semblent paralysés au point que les carnets d'ordres manquent singulièrement de volume.
"Nous sommes en plein round d'observation" note sur le boulevard Haussmann XTB France. Le courtier parisien remarque qu'en dépit d'un dollar qui s'est ragaillardi face à la devise unique européenne, les Etats-Unis attaquent 2012 dans de meilleures conditions que le vieux continent. D. Gravier, joint par téléphone, met en exergue les données macroéconomiques de l'oncle Sam faisant foi d'un possible redressement en cours de l'état de santé de la première puissance économique au monde, contrairement à l'euroland en proie aux pressions récurrentes sur les pays de la zone. L'analyste ajoute même que malgré la morosité, l'or ne joue pas à plein son rôle de refuge nec plus ultra après il est vrai un parcours spectaculaire l'an passé. L'assèchement des liquidités dans l'interbancaire prouve en outre la défiance des salles de marchés (et notamment des banques entre-elles !) par rapport à une situation européenne qui se tourne plus que jamais en direction des autorités politiques afin de trouver une porte de sortie au marasme ambiant. Finalement l'obligataire, avec surtout les signatures les plus solides, tire les marrons du feu pour le moment des troubles animant la planète finance martèle-t-on chez XTB.
A cet égard, le spread continue de s'écarter dangereusement entre l'étalon bund et l'OAT. Désormais le fossé entre le papier allemand et français se creuse de quelque 144PdB tandis que jeudi l'Hexagone a réussi son examen de passage pour sa première adjudication de l'année... Ce fut relativement laborieux cependant car si effectivement près de 8 milliards € furent levés, les taux reflétaient le scepticisme des opérateurs à l'endroit de Paris dont on attend l'imminente dégradation par les agences de notation. De surcroît, les rumeurs s'agissant des établissements bancaires en Italie et en Espagne (Unicredit a vu son cours plonger à la bourse de Milan compte tenu d'une augmentation de capital annoncée très dilutive pour l'actionnaire quand du côté ibérique, les banques auraient un besoin impérieux de 50 milliards €) ont pesé lourdement sur les obligations des périphériques, lesquelles se tendaient fortement. Puis, le risque d'avoir une Grèce en "défaut de paiement incontrôlé" dixit Papademos lui-même, alimente la spéculation...
Nécessairement le couple phare de devises vit l'USD se ressourcer vivement. Notre pronostic d'entrevoir sous 1.3000 la marque de décembre 2011 revue par..............................................
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