Les cambistes qui tergiversaient hier avec en mire aujourd'hui la grand-messe de la BCE et le comité de politique monétaire. Compte tenu des grandes manoeuvres sur le marché des changes ces récentes semaines, notamment en raison des diverses interventions d'assouplissement quantitatif par la Fed mais aussi au Japon alors que Shirakawa rend son tablier avant le terme de son mandat à Tokyo (histoire de laisser le champ libre à un nouveau gouverneur de l'institution qui relaiera sans vergogne les desiderata du gouvernement Abe par des mesures supplémentaires et ultra-accommodantes visant à relancer l'inflation dans l'archipel nippon et "accessoirement" à peser sur la force du JPY), Draghi est attendu de pied ferme sur l'estrade de la haute finance.
Le patron de l'institut monétaire de Francfort ne manquera pas de revenir sur la situation préoccupant quelques huiles des autorités au sein du bloc des 17, en l'occurrence Hollande qui s'est lancé récemment dans un plaidoyer afin d'encadrer notre zone d'une véritable politique de changes : en effet, le Président de la République française souhaite que des initiatives puissent atténuer les humeurs des salles de marché affectant la stabilité des cours de l'euro... Pour autant, rappelions-nous, ne s'agit-il pas de l'essence même des produits cotés ? Il n'empêche que la conférence de presse du Transalpin sera comme d'habitude suivie avec intérêt à l'issue du verdict sur les taux : le refi devrait ressortir du chapeau inchangé, à ses niveaux historiquement bas de 0.75%.
L'autre rendez-vous d'importance sera encore à vivre sur le vieux continent car le sommet de l'UE s'ouvrira à Bruxelles. L'hôte de l'Elysée est en ce moment sur tous les fronts. Après le Mali, puis sa demande insistante de trouver une solution sur le marché des devises selon ce que nous relatons ici, voici que le chef de l'état se lance dans la bataille pour solutionner le délicat problème du budget 2014/2020 en Europe. Evidemment les tractations risquent d'être âpres entre Merkel, Cameron, Hollande et les autres participants parce que chacun prêche pour sa paroisse sur le dossier ! Quand certains veulent davantage de coupes sombres, d'autres haranguent qu'il vaudrait mieux chercher du côté des rabais dont bénéficient quelques "privilégiés" selon les arguments.
En revanche, aux Etats-Unis, Obama travaille dur sur le plafond de la dette. A priori, le locataire de la Maison Blanche serait parvenu à esquiver -momentanément- les querelles intestines entre les parlementaires en proposant des pistes visant à adoucir l'ambiance au Congrès...
Techniquement, l'euro dollar a épousé sans ambages notre projection de trading forex. Ainsi, en rebroussant chemin au 1.3580 (milieu du marubozu yin de lundi dernier, ndlr), le cross phare des devises confesse assurément de la fragilité. Le regain de ferveur des prix n'avait pas eu d'impact sur notre étude. Tant que justement le palier précité tenait la dragée haute aux acheteurs du couple monétaire, nous intimions à ne pas croire au sursaut de manière pérenne en tous les cas. En pareille compagnie, l'architecture ne plaide guère à une reprise haussière dans l'immédiat. Certes, avec la BCE ce jeudi, en fonction de ce que Draghi annoncera, il convient de rester sur nos gardes. Toutefois, nous surveillons derechef le plancher du 1.3500 qui, s'il lâchait vraiment, enverrait les courbes compter fleurette très rapidement au 1.3400. Nous sommes dans une logique de retracement de la vague verte 1.3000/1.3700 : les 38.2% invoquent l'escale au 1.3440 tandis que la moitié de la route rétrocédée indique 1.3360. A méditer. Trading intraday suspecté : 1.3580/1.3445. Au menu des données macroéconomiques, l'Allemagne publiera sa production industrielle ; La bannière étoilée divulguera sa productivité et son chômage hebdomadaire à travers les allocations.
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