Euro dollar : 1.2800 à surveiller

Le forex trader a donc compté les soubresauts des cotations sur le marché des changes avec un retour sur le devant de la scène du dollar. Le billet vert s'enorgueillit du redressement de la situation de l'emploi aux Etats-Unis sur la foi du rapport mensuel du Département au Travail avant le week-end. Si le taux est remonté légèrement à 7.9% après la sévère baisse du mois précédent, les créations de postes beaucoup plus dynamiques intiment à la communauté financière que la bannière étoilée est sur de bons rails. Désormais, Wall Street et toute la planète finance ont les yeux braqués sur le scrutin présidentiel de demain outre-Atlantique...

Inutile de tergiverser, le verdict des urnes à la course à la Maison blanche occupera les ordres en carnet. D'aucuns présagent que la réélection d'Obama ferait baisser les indices boursiers avant une stabilisation car si l'actuel président des USA n'est pas dans les petits papiers de la grande place américaine, les traders savent cependant à qui ils se frottent, tandis que Romney, bien que son programme soit séduisant auprès des investisseurs, son intronisation enverrait les opérateurs dans l'inconnu in fine. Puis, le Républicain a déjà fait comprendre que s'il s'asseoyait dans le fauteuil à Washington, Bernanke serait de trop à la Fed ! Pourtant beaucoup acceptent l'idée que c'est justement grâce au patron de l'institut d'émission, par ses programmes d'assouplissement monétaire, que la haute finance ne s'est pas écroulée... Finalement, à la lueur de ce constat, on peut effectivement s'interroger sur qui représente le moindre mal à cette élection !

En Europe, gageons que la consternation laisse place à la résignation quant au cas de l'Espagne. En effet les salles de marchés ont pris conscience que ce n'est pas demain la veille que Madrid va toquer à la porte de l'aide internationale : les emprunts 2012 sont presque tous bouclés et par le biais de taux obligataires restant sages, Rajoy va pouvoir patienter dans le calme. En revanche, la problématique va se reporter assurément sur la Grèce où les caisses vides de la périphérique devraient affronter des échéances à la mi-mois. Nécessairement, il est impérieux que les baileurs de fonds trouvent un accord avec le gouvernement Samaras afin de débloquer la fameuse tranche de crédit permettant à Athènes de faire face à ses remboursements, histoire de repousser une issue fatale de faillite et de sortie du pays de la zone euro... La chancelière Merkel fait quant à elle un pronostic au demeurant lugubre mais empreint certainement de réalisme : tenir au minimum 5 ans pour sortir victorieux de la crise frappant notre rive...

Cette semaine hormis la Présidenetielle us, le forex sera aux aguets de la réunion des gouverneurs de la BCE. Draghi devrait reconduire sa politique monétaire avec un refi inchangé à 0.75%, sur son plancher historique. Le Transalpin fera le tour du propriétaire chez les 17 au moment où l'activité manufacturière décline au possible et ce pour le quinzième mois consécutif. Des chiffres dans l'euroland égaieront les transactions financières sans oublier la balance commerciale us durant la séquence hebdomadaire. En Chine également des données macroéconomiques seront divulguées. Aujourd'hui aux USA l'ISM des services s'invitera au bal. Techniquement, le trading de l'euro dollar aura respecté notre approche : sous 1.3000 nous étions dans le scepticisme d'un sursaut des cours et entrevoyions lors de notre dernière analyse de mercredi de la faiblesse possible sur le théâtre graphique du cross phare du marché des devises. Le puissant marubozu yin s'étendant de tout son long invoque de la lourdeur en ce lundi. Autour du 1.2800/30, l'USD avait été mis en échec dans ses tentatives de chute des prix ici à deux reprises en octobre. Il est urgent donc de surveiller le socle en question. Une fracture de l'ouvrage au sud rassérénerait le courant des pessimistes. Sous 1.2915, l'avenir est à même de se conjuguer au rouge. Day trading prescrit 1.2870/1.2775.

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