L’autrichien Ewald Novotny (membre du Conseil de la BCE) contredit en partie le diagnostic dévoilé la veille par Mario Draghi en estimant que la trajectoire de l’inflation n’est pas très éloignée de l’objectif des +2%… pour peu que le pétrole y mette du sien.
Selon Novotny, l’inflation européenne est sur la trajectoire des 2%, sauf si le pétrole reste bon marché.
Pourtant, et ce fut l’une des grosses interrogations de la veille, la BCE n’a pas revu son anticipation de +1,6% d’ici 2018 quand les économistes attendaient une révision à +1,8% (malgré tout l’arsenal déployé le 10 mars), ce qui signifie qu’à ce rythme, nous ne verrons pas les 2% avant 2020.
Autrement dit, la BCE a voulu ancrer les anticipations dans le cadre d’un scénario de taux zéro d’ici 2018 et Mario Draghi avait même précisé – au détour d’une question d’une journaliste britannique – que 10 années de taux zéro, ce n’est pas une durée exceptionnelle quand d’autres pays la pratiquement depuis 25 ans (Japon).
Mais si les taux doivent rester inchangés au cours des 3 ou 4 prochaines années et qu’il est impossible d’envisager qu’il en soit autrement… à quoi sert donc une banque centrale ?