Considéré comme un baromètre par excellence de l’économie américaine, voire mondiale, FedEx (NYSE:FDX) a loupé les attentes au troisième trimestre, entraînant sa chute mercredi à Wall Street. L'occasion de faire le point sur l'une des obligations du numéro un mondial du fret aérien de colis.
Là où l’action FedEx a clôturé en baisse de 12% hier soir, l’équilibre était de mise sur le secondaire, à l’image de l’obligation à maturité avril 2026 dont le rendement annuel atteint 4,82%, sur base d’un cours de 96,65% du nominal.
L’appartenance de l'entreprise spécialisée dans le transport rapide de lettres et paquets à la catégorie "Investissement grade" y est tout sauf étranger, l’occasion de rappeler une nouvelle fois la plus grande résilience des obligations de qualité.
Ces dernières semaines, la tendance est même à la hausse pour le cours de l’obligation, les investisseurs se repositionnant à l'achat alors que la Fed se dirige vers une politique plus accommodante l’année prochaine.
Prévisions revues à la baisse
Le géant mondial du transport de colis a annoncé mardi soir avoir bouclé son troisième trimestre (clos fin novembre) sur un repli de 3% de ses revenus à 22,17 milliards de dollars, contre 22,3 milliards attendus en moyenne par le consensus.
FedEx a également loupé les attentes pour ce qui est du bénéfice par action, certes en hausse à 3,99 dollars contre 3,18 dollars un an plus tôt, mais inférieur aux 4,14 dollars qui étaient attendus par le marché.
En toile de fond, la volatilité des conditions macroéconomiques, pour reprendre les termes du communiqué de presse.
Ce dernier note que la demande des consommateurs a évolué, ceux-ci se tournant davantage vers les services de livraison terrestre plus économiques, aux dépens des services de livraisons aériens à forte marge, ce qui a impacté la principale activité "Express" de la firme, qui a vu son bénéfice d'exploitation fondre de 60%.
Si FedEx dit négocier le renouvellement du contrat de la poste américaine en vue d'améliorer sa rentabilité, son patron Raj Subramaniam s’est dit convaincu que les marges de la division reviendront, “une fois que l'entreprise aura restructuré ses opérations et que la demande sera revenue".
Le bénéfice d'exploitation de la division terrestre (Ground) a lui bondi de plus de moitié à 51%. Pas de quoi empêcher FedEx de sabrer dans ses prévisions annuelles, disant tabler dorénavant sur une baisse à un chiffre de ses revenus pour l’ensemble de son exercice.