Le 2 novembre dernier, la Bank of England (BoE) a déçu les investisseurs quant à un véritable cycle de relèvement des taux.
Pour rappel, la Banque centrale britannique avait pris la décision de baisser son taux d’intérêt directeur de 0,5 à 0,25% à l’approche du vote sur le Brexit, accentuant alors la très forte baisse de la devise. Et ce, afin de soutenir l’économie britannique.
Quelques mois plus tard, alors que l’économie britannique n’a pas subi de conséquences néfastes significatives liées à cette nouvelle donnée politique et géopolitique, la BoE a donc logiquement envisagé de remonter ses taux. Ce qui a été fait le 2 novembre dernier, avec un relèvement du taux d’intérêt directeur britannique de 0,25 à 0,50%.
Néanmoins, Mark Carney, le gouverneur de la BoE, a indiqué à cette occasion que ce relèvement resterait ponctuel et ne s’inscrivait pas dans le cadre d’un véritable cycle de remontée des taux.
La BoE devrait donc laisser ses taux inchangés le jeudi 14 décembre prochain.
En ce sens, il semble que le GBP devrait corriger à court-terme, puisque l’anticipation haussière des investisseurs, liée à une forte remontée des taux britanniques, a été invalidée.
Mais sur un plan macroéconomique, l’industrie britannique a enregistré en novembre ses plus fortes commandes depuis 1988, semblant montrer que la chute du sterling qui a suivi le vote en faveur du Brexit a été favorable à l’industrie manufacturière.
Une explication complémentaire tient également à la forte croissance en zone euro, qui a permis au Royaume-Uni d’enregistrer une hausse de ses exportations.
Il semble ainsi que les exportations manufacturières britanniques permettront de compenser la baisse des dépenses des ménages, lesquelles sont pénalisées par une inflation importée imputable à la baisse du GBP.
Ces statistiques sont très encourageantes sur un plan macroéconomique et semblent justifier une continuation du retracement du mouvement baissier lié au vote du Brexit.
Une consolidation de la devise est possible à court-terme, mais un tel mouvement manquerait de potentiel. Peut-être serait-il préférable d'attendre la fin de cet éventuel retracement technique pour rentrer de nouveau à l'achat sur la devise.