Alors que cette nouvelle année pourrait être synonyme d’un allègement de la dette publique grecque, voyons comment se comportent les différentes obligations du pays sur le marché secondaire.
Parmi d’autres, l’emprunt au coupon de 3,375% arrivant à maturité le 17 juillet prochain se traite aux alentours des 99% du nominal, ce qui porte son rendement annuel à 5,34%, pour autant bien sûr que l’obligation soit remboursée.
Le rendement annuel de l'emprunt échéant en 2019 s'inscrit pour sa part à 6,70%, sur base d'un cours indicatif de 96% du nominal et d’un coupon de 4,75%.
Ces deux émissions, de type senior non-sécurisé accessibles par coupures de 1.000 euros, sont notées « B- » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor's.
Les investisseurs quelque peu rassurés
On est donc bien loin des niveaux observés durant l’été 2015, lorsque la crise entre Athènes et ses créanciers internationaux (FMI et l'Union européenne) laissait craindre une sortie du pays de la zone euro.
Finalement, les différentes parties étaient parvenues à s’accorder sur un plan de sauvetage massif de 86 milliards d’euros, en contrepartie d’importantes mesures d'austérité promises par le gouvernement d’Alexis Tsipras, dont une hausse de la TVA sur une série de biens, une baisse des retraites et une augmentation des impôts.
Depuis lors, les investisseurs sont repassés petit à petit à l'achat sur les emprunts d’État grec, comme ce fut le cas par exemple en apprenant qu’un compromis sur une nouvelle série de mesures d'économie avait été entériné entre la Grèce et ses créanciers le 25 mai dernier.
Alléger l’énorme dette grecque
Stipulant qu’Athènes avance dans la privatisation de certains actifs publics, l'accord conclut le 25 mai ouvrait également la voie à un aménagement de la dette grecque, qui dépasse pour rappel les 180% du Produit intérieur brut, soit quelque 315 milliards d’euros.
Le 24 décembre, Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, a annoncé dans ce sens que des mesures dites "de court terme" seraient débloquées en janvier, les ministres des Finances de la zone euro ayant reçu de la part d'Athènes des assurances sur la mise en oeuvre de réformes.
Dans un premier temps, le MES, à savoir le Mécanisme européen de stabilité, propose de réduire chaque année d'ici à 2060 le poids de la dette de 20 points de pourcentage du PIB, tout en remettant à plus tard, après les élections législatives prévues cette année aux Pays-Bas et en Allemagne, un allègement plus structurel.