Il suffit de lire les tableaux de cotations au réveil tant sur le marché forex que sur les places boursières en Asie pour comprendre que finalement le conseil européen a donné du grain à moudre cette nuit aux opérateurs de trading. Un euro qui s'envole au-dessus du 1.2550 dollar, les indices d'extrême-Orient très bien lunés à l'instar de Tokyo à plus de 1.5% de hausse, Shanghai +0.8% et Hong-Kong à plus de 2% de gains, des futures cac 40 en goguette... Bref, les 27 attendus dans l'appréhension de vaines tractations ont a priori accompli leur mission : apaiser les marchés financiers grâce à l'Espagne et l'Italie qui ont forcé Merkel à baisser pavillon sur certaines de ses exigences.
Monti et Rajoy jouaient donc les finalistes hier à l'aune de leur équipe de football à l'euro ! Ainsi, Berlin a dû le couteau entre les dents accepter une avancée presque spectaculaire sur le coup en avalisant dès la fin de l'année le financement par le MES/FESF directement des banques qui seraient en difficulté. C'est le credo en particulier du premier ministre espagnol qui vient de toquer à la porte de l'aide internationale tout en espérant que le cash promis au secteur bancaire de la quatrième économie européenne ne passe pas via les responsabilités du pays car ce faisant, la manouevre alourdirait la dette publique de la périphérique. Raison pour laquelle d'après le chef du gouvernement hispanique, les rendements obligataires sont propulsés à plus de 6.5/7%, des taux insoutenables. Quant au président du conseil transalpin, c'est également une victoire diplomatique compte tenu que ce mécanisme de soutien pourrait venir à la rescousse de l'emprunt souverain en rachetant des titres aussi directement sur le marché. Fatalement, Rôme dans le viseur de la spéculation sur sa solvabilité mise à mal ces dernières semaines a poussé un "ouf" de soulagement. Enfin, le pacte de croissance cher à Hollande a été entériné avec le 1% du PIB européen à disposition de la relance de la machine sur notre rive pour un montant avoisinant 120 milliards d'euros.
Néanmoins et sans doucher les espoirs des traders, la bourse de Paris s'apprête à applaudir ces effets d'annonces qui sont effectivement aussi surprenants qu'importants... à court terme. Parce que, ce que redoutait la communauté de la haute finance selon d'ailleurs notre papier sur l'euro dollar, c'était un plan dont les fruits auraient été récoltés dans seulement quelques années telle cette union bancaire. Il appert que les dirigeants européens aient réalisé que l'urgence afin de calmer des salles de marchés, exigeait de prendre le taureau par les cornes et d'offrir des pistes immédiates pour éviter un embrasement de la contagion de la crise dans l'euroland. Gageons de facto que si la stabilité reste chancelante, les attaques s'éloignent pour le moment.
Techniquement, il faut craindre à beaucoup d'activité sur la volatilité au palais Brongniart. Comme toujours l'euphorie n'est pas bonne conseillère et le panier des actions françaises pourrait connaître des applications redoutables sur l'échiquier graphique. Heureusement jeudi, la sagesse sur notre espace communautaire instiguait de ne pas braver la nuit dans les carnets, eu égard à ce genre de rendez-vous duquel sciemment le day trading n'en attendait quasiment rien pour saluer au possible toute négociation aboutie ! Au Foxy Trading Club nous jouons la carte tranquillement d'une retombée du soufflet à la bourse de Paris car, derrière ces accords en capitale européenne se cache une gouvernance au tapis, quoi qu'on en pense. Très vite, nous devrions avoir un cac40 en trading intraday revenir sur ses pas en recentrant ses oscillations autour des 3110. Attention tout de même à cette séance digne de tendre de gros pièges in fine. Les 3150 points touchés ce mois-ci s'érigeraient avec conviction sur la route des acheteurs de la bourse en direct assurément. Nous prescrivons un range de trading où les opérateurs auront loisir de faire prospérer les échanges entre 3140 et 3090. De nombreuses statistiques animeront de surcroît les transactions financières aujourd'hui. Un vendredi sous le signe du danger pour le trader...
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