Les marchés européens ont ouvert en territoire négatif dans le sillage des indices asiatiques et en raison de la forte montée des rendements obligataires en Italie. Concernant le calendrier économique de ce mardi, nous prendrons connaissance de l’indice PMI du secteur de la construction du mois de septembre au Royaume-Uni, des prix à la production du mois de septembre en zone euro et des premières estimations de stocks de pétrole pour la semaine terminée au 28 septembre, selon l’American Petroleum Institute (API). Enfin, nous nous intéresserons aussi au discours de Jerome Powell, président de la Reserve fédérale (Fed). Décryptage.
Italie : retour aux fondamentaux
Comme évoqué dans notre analyse de la veille, le budget italien refuse de s’aligner sur les exigences de l’Union européenne (UE). Pour rappel, le gouvernement de Giuseppe Conte a présenté un objectif de déficit budgétaire de 2,4 % pour l’année 2019, contre moins de 2 % souhaité par l’UE. Evidemment, les marchés sont perturbés par la remontée des rendements de la dette italienne (de maturité 10 ans). Ces derniers se sont envolés à plus de 3,4 % ce matin, soit un plus haut annuel. La situation devient de plus en plus préoccupante pour les investisseurs car le risque de dégradation de la note de crédit pointe le bout de son nez. Pour conclure, nous avons un biais négatif sur la paire EURUSD et pensons qu’elle pourrait retrouver le niveau des 1,1500 $ pour 1 €.
Outre les perspectives de sanctions américaines sur l’Iran, les cours du pétrole sont soutenus par un projet de loi assez sulfureux. Et pour cause, le Congrès américain voudrait instaurer une loi qui permet aux Etats-Unis de poursuivre l’organisation de l’OPEP pour « manipulation des prix ». Evidemment, les récentes invectives de Donald Trump sur Twitter (NYSE:TWTR) (à l’égard de l’OPEP) ne sont pas étrangères à ce projet. Dans un tel contexte, les cours du WTI ont retrouvé des plus hauts de quatre ans à 75.90 $ le baril. Pour conclure, nous estimons que la hausse devrait se poursuivre à court terme et tablons sur un retour à 78 $ le baril.