Glencore revoit à la hausse ses ambitions de désendettement, les obligations bien orientées
Sanctionné par la publication de ses comptes semestriels, Glencore lâchait près de 6% à la bourse de Londres à la mi-journée. Sur le marché secondaire, la stabilité est davantage de rigueur. Oblis fait le point.
Glencore publiait en avant-bourse ses résultats semestriels. Il en ressort un chiffre d’affaires de 69,4 milliards de dollars, en repli de 6% sur un an, une contraction de 13% à quatre milliards de son excédent brut d’exploitation ainsi qu’une perte nette quasiment divisée par deux à 369 millions de dollars.
Commentant ces résultats, Ivan Glasenberg, directeur général, explique « qu’après un début d'année difficile, l'évolution récente des matières premières s’est avérée plus constructive et a soutenu la performance de Glencore ». Le PDG s'attend malgré tout à ce que les marchés restent volatiles.
Si les investisseurs ont visiblement été déçus par l'absence de relèvement de l'objectif de bénéfice d'exploitation, on retiendra que le management a revu à la hausse ses ambitions en terme de désendettement. Il compte désormais ramener la dette dans une fourchette comprise entre 16,5 et 17,5 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année, contre 17 milliards à 18 milliards de dollars précédemment.
« Nous avons réalisé des progrès considérables dans nos mesures de réduction d'endettement », a précisé Ivan Glasenberg, ajoutant que l’entreprise avait déjà largement atteint l’objectif de 4 à 5 milliards de dollars de cessions d'actifs.
Un rendement annuel supérieur à 4%
Si Glencore perdait jusqu’à 6% en cours de journée à la bourse de Londres, la stabilité est davantage de rigueur en ce qui concerne les différentes obligations émises par le groupe suisse.
Pour ne citer qu’elle, l’obligation en dollar, remboursable en 2023 au coupon de 4,125%, évolue en légère hausse à 99,90% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel supérieur à 4%.
Glencore Funding LLC, l’émetteur de cet emprunt senior non-sécurisé, est noté en catégorie investissement chez Standard & Poor’s (rating BBB-).
On notera l’évolution remarquable de cette obligation depuis son plus bas de janvier, lorsqu’elle se traitait à 65% du nominal. Le plan de désendettement présenté par l’entreprise, combiné au rebond des matières premières, a visiblement rassuré les créanciers.
A signaler encore que Glencore a émis des obligations libellées en dollar australien. La tranche 4,50% - 2019 se traite aux alentours des 101% du nominal, avec un rendement annuel porté à 4,20%.