- La guerre technologique entre les États-Unis et la Chine, à laquelle participent les Pays-Bas et le Japon, devrait encore s'intensifier.
- Nous saurons quelles sont les 8 entreprises du site S&P 500 qui seraient les plus touchées par une plus grande exposition de leurs bénéfices en Chine.
- Intel L'Union européenne semble être l'une des entreprises qui pourrait en fait bénéficier de ce conflit.
- Il s'agit d'empêcher les États-Unis d'éroder la suprématie technologique de la puissance asiatique.
- Il s'agit d'une tentative pour empêcher les États-Unis d'éroder la suprématie technologique de la puissance asiatique et d'un coup porté à la souveraineté proclamée de la Chine.
- Qualcomm (NASDAQ :QCOM) 63,5 %.
- Monolithic Power (NASDAQ :MPWR) Systems 52%.
- Texas Instruments (NASDAQ :TXN) 49 %.
- NXP Semiconductors (NASDAQ :NXPI)
- Broadcom 35%
- Viatris (NASDAQ :VTRS) 33%
- Albemarle (NYSE :ALB) 33%
- Corning (NYSE :GLW) 30%
Il ne fait aucun doute que nous nous trouvons au beau milieu d'un bras de fer technologique, une bataille dont les poids lourds ne sont autres que les États-Unis et la Chine. Ce bras de fer s'étend au domaine des puces électroniques de pointe, compte tenu de leur importance stratégique primordiale.
Au fil du temps, les États-Unis ont joué un rôle de pionnier dans le secteur des semi-conducteurs. Toutefois, il convient de souligner que près de 90 % des puces de pointe fabriquées par NVIDIA (NASDAQ :NVDA) et Broadcom (NASDAQ :AVGO) proviennent de Taïwan, un territoire revendiqué par la Chine.
Ce détail complexe ajoute des couches au conflit, dépassant la simple rivalité technologique, et, du point de vue de la Chine, il a une double interprétation :
Pour l'heure, tous les regards sont tournés vers les prochaines élections prévues le 13 janvier 2024 à Taïwan. De l'issue de ces élections décisives dépend la possibilité d'une résolution pacifique de l'impasse entre l'île-nation et la Chine continentale.
Alors que les États-Unis pensaient avoir la mainmise sur la situation, des événements récents ont montré le contraire. L'été dernier, la société chinoise Huawei a dévoilé un smartphone doté d'une puce remarquablement avancée, soulignant ainsi la menace persistante que la Chine fait peser sur les États-Unis.
Cette évolution pourrait entraîner une intensification de certaines mesures de la Maison Blanche, notamment le renforcement des restrictions à l'exportation, ce qui ne manquerait pas d'exercer une pression à la baisse sur les bénéfices des entreprises du secteur et d'attiser les flammes de ce conflit.
S'il est vrai que les embargos américains visent à entraver la production chinoise de puces avancées, la Chine a riposté en annonçant son intention de construire quatre nouvelles installations, triplant ainsi sa capacité de production.
L'objectif global des États-Unis est de contrecarrer la capacité de la Chine à fabriquer ses circuits intégrés à court et à moyen terme, compte tenu de leur immense importance dans le secteur militaire et dans le domaine de l'intelligence artificielle. N'oublions pas que les puces reposant sur des technologies d'intégration dépassées sont omniprésentes, jouant un rôle vital dans les automobiles, les appareils ménagers et les dispositifs de la vie quotidienne.
La Chine n'est pas la seule à s'opposer aux mesures américaines.
Les Pays-Bas ont imposé des contraintes sur la vente de machines critiques utilisées dans la fabrication de semi-conducteurs. Ces mesures ont un poids considérable, d'autant plus que les Pays-Bas abritent ASML (NASDAQ :ASML), le plus grand fabricant mondial de ce type de machines. Le Japon est également entré dans la danse en interdisant les exportations de semi-conducteurs afin de freiner l'avancée technologique de la Chine.
Il ne fait aucun doute que ce conflit aura des répercussions sur d'autres secteurs.
Le Mexique est d'ailleurs devenu une porte d'entrée prisée par les entreprises américaines qui cherchent à réduire leur dépendance à l'égard de la Chine par le biais du "nearshoring". Tesla (NASDAQ :TSLA) est le dernier poids lourd en date à avoir franchi le pas.
Quelles sont les actions les plus exposées à ce conflit ?
Dans ce contexte, évaluons quelles sont les entreprises cotées au S&P 500 les plus susceptibles d'être touchées par cette guerre technologique et quelles sont celles qui pourraient même en bénéficier.
Beaucoup pensent qu'Apple (NASDAQ :AAPL) serait la plus touchée, mais en réalité ce n'est pas le cas, car ses revenus via la Chine ne représentent que 18,8 % du total, un pourcentage bien inférieur à celui d'autres acteurs technologiques, en particulier ceux de l'industrie des semi-conducteurs.
Vous trouverez ci-dessous la liste des entreprises du S&P 500 les plus exposées à la Chine, suivie du pourcentage de leurs revenus provenant du géant asiatique :
Qui pourrait en bénéficier ?
D'un autre côté, Intel Corporation (NASDAQ :INTC) apparaît comme une société prête à tirer potentiellement profit de cette guerre technologique à long terme, car elle s'engage à établir une présence plus forte dans les usines de fabrication de puces aux États-Unis, avec des expansions en cours.
INTC publiera ses résultats trimestriels le 26 octobre. Au cours des 12 derniers mois, ses actions ont augmenté d'environ +30% et de +5,85% au cours des 3 derniers mois.
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Divulgation: L'auteur ne détient aucune position dans les instruments mentionnés dans ce rapport.